The Fabulous Four

L'avis de Mediafilm

L'Australienne Jocelyn Moorhouse est l’autrice d’un premier long métrage remarquable, PROOF (1991), à redécouvrir toute affaire cessante. Depuis, son œuvre inégale s’est considérablement affadie (A THOUSAND ACRES, THE DRESSMAKER, HOW TO MAKE AN AMERICAN QUILT). Cette nouvelle comédie dramatique, construite sur un schéma archi-connu (celui de l’ultime voyage d’un groupe d’amis) suit pas à pas un parcours mille fois emprunté, dont il respecte les poncifs et figures imposées avec une dévotion quasi-religieuse. Tout le monde ici sait ce qu’il (ou elle) a à faire, et le fait aussi consciencieusement que possible, compte tenu des limites du projet. Le scénario est compétent sans être inventif, la mise en scène, efficace sans être inspirée, et l’ensemble se laisse voir sans ennui, ni réel intérêt. Au final, le résultat - résolument moyen et parfaitement oubliable – ne se distingue que par le talent de ses interprètes, toutes exceptionnelles, même si leurs talents sont essentiellement gaspillés.

Georges Privet