Can. 2023. Documentaire de Karen Wookey . À la suite de son agression sexuelle par Bill Cosby en 2004, la joueuse de basketball Andrea Constand se lance dans une guerre judiciaire de 15 ans. Saga judiciaire complexe bien vulgarisée. Mise en scène classique et efficace, mais quelque peu voyeuse. Mise en lumière de la solidarité féminine.
À la suite de son agression sexuelle par Bill Cosby en 2004, la joueuse de basketball Andrea Constand se lance dans une guerre judiciaire de 15 ans. Saga judiciaire complexe bien vulgarisée. Mise en scène classique et efficace, mais quelque peu voyeuse. Mise en lumière de la solidarité féminine.
Après une présentation un peu maladroite et précipitée de la principale protagoniste, ce documentaire parvient à vulgariser efficacement une saga juridique aussi longue que complexe. Appuyant une mise en scène classique, propre à ce type de film, plusieurs procédés narratifs et discursifs utilisés par Karen Wookey rappellent ceux de Monic Néron et Émilie Perrault dans LA PARFAITE VICTIME : attirer la compassion pour les victimes écorchées dans les médias et à la Cour, alors que leur crédibilité est sans cesse mise en doute. Toutefois, les scènes avec Gabor Maté sont à la limite du voyeurisme et rendent quelque peu mal à l’aise en donnant l’impression d’assister à des moments trop intimes, calqués sur un modèle de guérison "traditionnel" duquel il ne faudrait jamais déroger. Un point de vue évidemment discutable… Néanmoins, on retient essentiellement de ces rencontres thérapeutiques, comme de la saga judiciaire, la mise en lumière de la solidarité des victimes d’agressions sexuelles.
Texte : Emmy Lapointe