L’AVIS DE MEDIAFILM

Tout sonne faux dans cette adaptation par l'écrivain Gilles Legardinier de son propre roman. À commencer par les dialogues, surécrits et lourds dans leur intention de se moquer des différences culturelles entre Anglais et Français. Les quiproquos et les situations comiques sont d'une rare ringardise. La leçon de séduction de l'intendant maladroit, par le faux majordome maquillé et coiffé comme une femme, marque à cet égard un sommet. Jouant dans la langue de Molière, avec une diction hésitante qui ajoute au caractère artificiel de l'entreprise, l'Américain John Malkovich passe de la distinction toute british au cabotinage embarrassant. Fanny Ardant est la seule à émerger avec dignité de ce conte moderne raté.

Texte : Louis-Paul Rioux