L’AVIS DE MEDIAFILM

À partir d’un fait divers ayant eu des conséquences importantes dans le milieu américain de la finance, Craig Gillespie signe un divertissement alerte qui conforte le spectateur dans ses a priori. Ainsi, le scénario n’y va pas de main morte pour illustrer le combat inégal mené par ce Robin-des-Bois des temps modernes et ses alliés contre de détestables requins de la finance: entraide, solidarité et résilience d’un côté; costumes signés, palaces en bord de mer et bagnoles luxueuses, de l’autre. Cela dit, dans un dernier droit tendu en forme de suspense policier, DUMB MONEY fait ressortir les failles du système, les injustices qu’il favorise et l’impunité de ceux qui en profitent. À la mise en scène, le réalisateur de I, TONYA livre un travail compétent et dynamique, à défaut d’être vraiment original. En revanche, Paul Dano (THERE WILL BE BLOOD, THE FABELMANS) s’avère particulièrement convaincant dans la peau d’un type ordinaire qui, sans s’en rendre compte, a redonné espoir à des millions de petits épargnants.

Texte : Charles-Henri Ramond