L’AVIS DE MEDIAFILM

Avec ce quatrième long métrage, l’acteur-réalisateur Zach Braff (GARDEN STATE) poursuit son exploration sincère de drames trop souvent artificiels. Abordant cette fois le thème du pardon, il signe un mélodrame bien intentionné, mais terriblement prévisible, qui entremêle maladroitement humour et tragédie. Accumulant les intrigues secondaires, les personnages convenus et les revirements peu crédibles, le scénario – qui offre néanmoins quelques répliques bien tournées – finit par crouler sous le poids de clichés (dont l’inévitable rédemption finale). Heureusement, le cinéaste sait bien choisir ses interprètes, et ceux qu’il dirige ici parviennent à transcender les stéréotypes qu’ils sont chargés d’incarner. Dans un rôle écrit pour elle, Florence Pugh parvient à prêter naturel et intensité à un parcours préfabriqué. Tandis que Morgan Freeman – qui sort d’une longue série de personnages indignes de son talent – trouve ici un de ses meilleurs rôles depuis longtemps. Dommage que le reste du film soit rarement à la hauteur de leurs performances.

Texte : Georges Privet