L’AVIS DE MEDIAFILM

Tourné dans les splendides paysages du Yukon, ce second long métrage de Kirsten Carthew (THE SUN AT MIDNIGHT) avait tous les ingrédients d’un bon suspense postapocalyptique. Hélas, le scénario – inspiré autant par TURBO KID (sans son humour) que par MAD MAX (sans sa noirceur) – s’effondre après une prémisse épatante, qui jette les bases d’une fable écologique, doublée d’un prenant récit d’apprentissage au féminin. En cause, l’absence de dialogues intelligibles, rendant quasi impossible la compréhension d’enjeux importants et atténuant du même coup la profondeur des relations de la petite sauvageonne avec ses deux comparses. Cela dit, avec sa succession de séquences de bravoure haletantes et d’effets gores réussis, la mise en scène s’avère plutôt efficace. Tout comme la prestation pleine d’aplomb de la jeune Viva Lee, ainsi que celle de Muriel Dutil, étonnante dans la peau d’une pompiste défigurée, constamment accrochée à son harmonica. Leurs échanges constituent les meilleurs moments de ces modestes péripéties futuristes. (Texte rédigé en juillet 2022, dans le cadre du Festival Fantasia)

Texte : Charles-Henri Ramond