L’AVIS DE MEDIAFILM

Un bateau qui coule lentement (TITANIC), une guerrière qui défend son enfant (ALIENS), un mercenaire vengeur (TERMINATOR 2), les fonds marins (THE ABYSS), l’importance de la famille (TRUE LIES) : mine de rien, James Cameron revisite sa filmographie dans AVATAR : THE WAY OF WATER. Il y reprend en effet plusieurs de ses thèmes et figures de prédilection, dont les personnages féminins forts – qu'il a mis en vedette bien avant que Hollywood ne prenne le train en marche... Dommage que ce soit au fil d’un scénario schématique, qui multiplie les poursuites et batailles au détriment des séquences psychologiques, souvent tronquées et baignant dans une musique omniprésente. Cela dit, bien que notre émerveillement ait été émoussé depuis le premier volet de la saga AVATAR, sorti en 2009, l’imagerie demeure somptueuse, sur terre et particulièrement sous l’eau. Cette reconstitution minutieuse d’un univers imaginaire fourmille de détails et fascine par sa précision et son ampleur. Avec des personnages plus consistants et une intrigue plus riche, cet objet de luxe aurait été à la hauteur de la vision d’un grand réalisateur, qui vaut plus que sa réputation de “faiseur de blockbusters”.

Texte : Éric Fourlanty