L’AVIS DE MEDIAFILM

Un récit moins anecdotique, des dialogues plus recherchés et des personnages mieux dessinés auraient permis à Robert Lorenz (TROUBLE WITH THE CURVE), producteur et assistant attitré de Clint Eastwood, de livrer une oeuvre digne de son maître. Or, en dépit d'un ancrage social adroit, l'opposition entre l'Américain au coeur d'or et les méchants intrus étrangers tient du stéréotype, tandis que la relation entre le vieil homme et l'enfant est trop superficielle pour créer l'émotion. Cela dit, la réalisation soignée s'assortit d'une impressionnante cascade automobile et de quelques scènes de fusillade réussies. En outre, le suspense est bien ménagé jusqu'au dénouement, certes prévisible, mais traité avec retenue. Moins monolithique que dans ses autres films d'action (TAKEN, HONEST THIEF), Liam Neeson donne au nouveau venu Jacob Perez l'espace qu'il faut pour étinceler.

Texte : Charles-Henri Ramond