Norv. 2019. Drame de Hans Petter Moland avec Stellan Skarsgard, Jon Ranes, Tobias Santelmann. La rencontre d'un vieil homme avec son nouveau voisin déclenche en lui un torrent de souvenirs, qui le ramènent à l'été 1948. Adaptation fidèle d'un roman de Per Petterson. Traitement un peu académique. Réalisation très fignolée. Excellents S. Skarsgard et Jon Ranes.
La rencontre d'un vieil homme avec son nouveau voisin déclenche en lui un torrent de souvenirs, qui le ramènent à l'été 1948. Adaptation fidèle d'un roman de Per Petterson. Traitement un peu académique. Réalisation très fignolée. Excellents S. Skarsgard et Jon Ranes.
On entend tourner les pages en regardant cette adaptation par le Norvégien Hans Petter Moland (COLD PURSUIT) du best-seller de son compatriote Per Petterson. La construction en flashbacks, la narration en voix-off, l'intrigue fondée sur la mémoire, l'arrière-plan historique, bref, la majeure partie des composantes de OUT STEALING HORSES évoquent la forme littéraire. En résulte une oeuvre académique mais très fignolée (on dénombre quelques belles pirouettes au montage), dont le contexte et certaines coïncidences rappellent l'adaptation par Scott Hicks de SNOW FALLING ON CEDARS. Au coeur du film: la nature sauvage, opposée à la nature des hommes, qui y enterrent leurs secrets ou leurs trahisons. Le propos sonne toujours juste, même si l'ensemble, parsemé de ralentis voyants et de raccourcis narratifs, n'est jamais transcendant. Stellan Skarsgard, que Moland a dirigé quatre fois auparavant (notamment dans ABERDEEN et IN ORDER OF DISAPPEARANCE), est parfait de retenue. Son alter ego adolescent, défendu par l'excellent Jon Ranes, est rien de moins qu'une découverte. (Texte rédigé en février 2019, dans le cadre du Festival de Berlin - Compétition officielle)
Texte : Martin Bilodeau