Le parcours du compositeur et guitariste cubain Eliades Ochoa, membre de la célèbre formation Buena Vista Social Club. Documentaire sympathique mais superficiel. Facture télévisuelle, dénuée de toute audace. E. Ochoa passionné et jovial.
Dans ce premier long métrage, l'Américaine Cynthia Biestek et son coréalisateur Ruben Gomez retracent l'ascension de celui que Benicio Del Toro n'hésite pas à surnommer le "Johnny Cash cubain". Fils de paysan, Eliades Ochoa évoque ses souvenirs face à la caméra, entrecoupés de documents d'archives et d'entrevues avec des membres de sa famille et divers collaborateurs. S'il dessine l'image d'un passionné, on regrettera que le film demeure superficiel quand il s'agit d'aller creuser au-delà de la carapace joviale du chanteur (marqué par la mort de son père et de son fils, survenues en l'espace de deux semaines seulement). On aurait également aimé en savoir davantage sur la façon dont son art et sa vie se sont entrelacés et influencés. Quant à la facture télévisuelle de l'ensemble, répétitive et peu inventive, elle manque cruellement d'audace. (Texte rédigé en mars 2020, dans le cadre du Festival international du film sur l'art).
Texte : Céline Gobert