Can. 2018. Drame de David Uloth avec Éléonore Loiselle, Maéva Tremblay, Mélissa Désormeaux-Poulin. Croulant sous les dettes laissées par son défunt mari, une mère manque de s'apercevoir que ses deux filles ont de graves ennuis. Drame familial abordant avec sensibilité des thèmes délicats. Quelques éléments narratifs peu crédibles. Réalisation attentive et soignée. Trio d'actrices très juste et touchant. (sortie en salle: 8 mars 2019)
Croulant sous les dettes laissées par son défunt mari, une mère manque de s'apercevoir que ses deux filles ont de graves ennuis. Drame familial abordant avec sensibilité des thèmes délicats. Quelques éléments narratifs peu crédibles. Réalisation attentive et soignée. Trio d'actrices très juste et touchant. (sortie en salle: 8 mars 2019)
Forts d'une probante carrière en court métrage ("The Pick Up", "La Lili à Gilles", "La Voce"), le réalisateur David Uloth et sa scénariste et compagne Chloé Cinq-Mars signent un premier long métrage sincère et émouvant. Deuil, absence du père, intimidation, sexualité des jeunes, crise adolescente, toxicomanie, suicide: autant de thèmes abordés avec sensibilité par les auteurs, au fil d'un drame familial très personnel, en phase du reste avec une certaine tendance du cinéma québécois récent (cf. LES DÉMONS, 1:54, LA DISPARITION DES LUCIOLES, UNE COLONIE, GENÈSE, etc.). Quelques éléments narratifs peu crédibles sont rachetés par une réalisation attentive et visuellement soignée, dont la sobriété contraste avec le lyrisme et la fantaisie des opus précédents de Uloth. DÉRIVE profite en outre des performances justes et touchantes de deux formidables nouvelles venues, la douce Maeva Tremblay et la fascinante Éléonore Loiselle, face à une Mélissa Désormeaux-Poulin (INCENDIES, GABRIELLE) toujours aussi attachante et nuancée.
Texte : Charles-Henri Ramond