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Prendre le large

Fr. 2017. Drame de Gaël Morel avec Sandrine Bonnaire, Mouna Fettou, Kamal El Amri. Renonçant à ses indemnités de licenciement, une ouvrière d'une usine textile de Lyon accepte plutôt d'être relocalisée dans une filiale du groupe au Maroc. Portrait délicat d'une femme en quête de repères. Description juste du monde ouvrier. Réflexion subtile sur l'immigration. Réalisation discrète. S. Bonnaire émouvante. (sortie en salle: 9 février 2018)

Général
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Prendre le large (Prendre le large)

Général Général

Fr. 2017. Drame de Gaël Morel avec Sandrine Bonnaire, Mouna Fettou, Kamal El Amri.

Renonçant à ses indemnités de licenciement, une ouvrière d'une usine textile de Lyon accepte plutôt d'être relocalisée dans une filiale du groupe au Maroc. Portrait délicat d'une femme en quête de repères. Description juste du monde ouvrier. Réflexion subtile sur l'immigration. Réalisation discrète. S. Bonnaire émouvante. (sortie en salle: 9 février 2018)

Modeste ouvrière dans une usine textile de la région de Lyon, Édith Clerval apprend qu'elle va perdre son emploi pour cause de délocalisation. Renonçant à ses indemnités de licenciement, la femme à l'approche de la cinquantaine accepte d'être reclassée dans une usine du groupe à Tanger, au Maroc. Car rien ne la retient en France: elle vit seule depuis le décès de son conjoint et le départ pour Paris de son fils unique. À Tanger, Édith va cependant découvrir un autre mode de vie et des conditions de travail bien pires qu'en France. Par ailleurs, l'incompréhension des gens face à son choix lui pèse. Heureusement, elle peut compter sur le soutien et l'amitié de sa logeuse, une Marocaine divorcée et indépendante, qui élève seule son fils.

L’AVIS DE MEDIAFILM

À travers ce portrait délicat d'une femme en quête de repères, le comédien et réalisateur Gaël Morel (LES ROSEAUX SAUVAGES, APRÈS LUI) traite avec subtilité du monde ouvrier, dénonçant au passage les ravages de la mondialisation. Ténue, l'intrigue constituée de petits moments tristes et mornes comme la vie de la protagoniste, propose en filigrane une intelligente réflexion sur l'immigration et la difficulté de s'insérer dans une société autre que la sienne. Le parti pris d'inverser les rôles (la Française est ici l'étrangère et la travailleuse immigrée) a pour effet d'accentuer la conscientisation du spectateur occidental. Discrète, enveloppée par une belle musique mélancolique de Camille Rocailleux, la réalisation de Morel évite la carte postale, présentant au contraire le Maroc sous un jour peu flatteur. Le teint blafard et fatigué, Sandrine Bonnaire (À NOS AMOURS, C'EST LA VIE) est émouvante de fragilité, même si les motivations profondes de son personnage demeurent difficiles à comprendre.

Texte : Olivier Lefébure

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