É.-U. 2016. Drame de Kelly Reichardt avec Laura Dern, Michelle Williams, Lily Gladstone. Au Montana, les destins parallèles et les rêves inassouvis d'une avocate célibataire, d'une femme d'affaires mariée et de la jeune employée d'un ranch. Oeuvre patiente et inspirée, tirée de trois nouvelles de Maile Meloy. Approche impressionniste fascinante. Paysage rural admirablement exploité. Distribution solide.
Au Montana, les destins parallèles et les rêves inassouvis d'une avocate célibataire, d'une femme d'affaires mariée et de la jeune employée d'un ranch. Oeuvre patiente et inspirée, tirée de trois nouvelles de Maile Meloy. Approche impressionniste fascinante. Paysage rural admirablement exploité. Distribution solide.
Kelly Reichardt ne fait pas des films pour plaire à un large public, mais pour combler un bassin restreint de spectateurs de cinémathèques, prêts à la suivre dans des aventures de l'ordinaire qui n'ont rien de prévisible. Huit ans après WENDY AND LUCY, seul long métrage de la cinéaste ayant fait l'objet d'une distribution au Québec (les plus récents MEEK'S CUTOFF et NIGHT MOVES manquent encore à l'appel), cette dernière porte à l'écran trois nouvelles de Maile Meloy, brossant trois portraits de femmes "seules mais avec d'autres", sur fond de Montana rural. La hauteur du ciel a son importance ici, tout comme le grain de l'image sublime, résultat d'un tournage en 16 millimètres exécuté par une plasticienne impressionniste en pleine possession de ses moyens. Le récit patient secoué par un montage à la hache, les personnages précis malgré l'économie de renseignements fournis, rien dans CERTAIN WOMEN n'est le fruit du hasard ou du caprice d'auteur. Il en va de même de l'interprétation, uniformément solide dans la retenue. (Texte rédigé en septembre 2016, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau