É.-U. 2015. Comédie sentimentale de Rebecca Miller avec Greta Gerwig, Ethan Hawke, Julianne Moore. Mère d'une adorable fillette mais malheureuse en ménage, une enseignante de littérature en vient à se convaincre que son conjoint devrait retourner auprès de son ex. Exercice de style familier mais plaisant sur la manipulation amoureuse. Ton à la fois léger et grave. Entrain parfois forcé. Interprètes enthousiastes. (sortie en salle: 10 juin 2016)
Mère d'une adorable fillette mais malheureuse en ménage, une enseignante de littérature en vient à se convaincre que son conjoint devrait retourner auprès de son ex. Exercice de style familier mais plaisant sur la manipulation amoureuse. Ton à la fois léger et grave. Entrain parfois forcé. Interprètes enthousiastes. (sortie en salle: 10 juin 2016)
À peu de choses près, on se croirait devant une nouvelle comédie de Noah Baumbach (GREENBERG, FRANCES HA). La présence au centre de l'écran de la sémillante Greta Gerwig y est certainement pour quelque chose. Également, le ton à la fois léger et grave, avec lequel Rebecca Miller parle de manipulation amoureuse à travers une intrigue rappelant aussi, bien entendu, celles d'Éric Rohmer, modèle de Baumbach. Tout cela pour dire que la fille d'Arthur Miller, d'humeur habituellement plus sombre (THE BALLAD OF JACK AND ROSE, THE PRIVATE LIVES OF PIPPA LEE) nous entraîne en terrain connu, avec un plaisir contagieux même si l'exercice n'est pas pleinement convaincant. On sent l'entrain un peu forcé, les personnages un peu fabriqués, l'intrigue un peu plus faible dans la seconde partie, l'auteure ayant dévoilé tous ses secrets dans la première. On retient malgré tout l'enthousiasme de deux actrices aussi différentes que Gerwig et Julianne Moore (cette dernière un brin caricaturale) manipuler ensemble le destin sentimental d'un homme hautement faillible, très bien défendu par Ethan Hawke. (Texte rédigé en septembre 2015, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau
Norbert Creutz - Le Temps
Même si [Rebecca] Miller ne sera sans doute jamais une grande cinéaste, (...) on apprécie ici l’imprévisibilité de ses personnages et sa capacité à montrer les ridicules de chacun sans renoncer à une bienveillance générale.