Fr. 2015. Drame historique de Anne Fontaine avec Lou de Laâge, Agata Buzek, Agata Kulesza. En 1945 en Pologne, une jeune interne de la Croix-Rouge française vient secrètement en aide à des religieuses tombées enceintes après avoir été violées par des soldats soviétiques. Récit dur et émouvant, librement inspiré du journal de Madeleine Poliac. Scénario d'une grande richesse thématique. Mise en scène austère et dépouillée. Excellente interprétation. (sortie en salle: 19 août 2016)
En 1945 en Pologne, une jeune interne de la Croix-Rouge française vient secrètement en aide à des religieuses tombées enceintes après avoir été violées par des soldats soviétiques. Récit dur et émouvant, librement inspiré du journal de Madeleine Poliac. Scénario d'une grande richesse thématique. Mise en scène austère et dépouillée. Excellente interprétation. (sortie en salle: 19 août 2016)
Six ans après le soigné mais empesé COCO AVANT CHANEL, Anne Fontaine (GEMMA BOVERY) revient avec un drame historique consacré à une autre figure féminine d'exception. Librement inspiré du journal du docteur Madeleine Poliac, le scénario aborde avec intelligence et délicatesse une foule de thèmes, certains hélas toujours d'actualité, dont le viol comme arme de guerre, l'ébranlement de la foi, la situation précaire des couvents en pays communiste et les règles strictes - jusqu'à l'absurde - de la vie en communauté religieuse. Filmé en hiver, dans une Pologne réduite à trois décors (le couvent, la clinique et la forêt qui les sépare), LES INNOCENTES est porté par une mise en scène austère, dépouillée, inédite dans l'oeuvre de la cinéaste, mais totalement en phase avec la dureté du récit, qui se conclut toutefois sur une touchante note d'espoir. Autour de l'excellente Lou de Laâge (RESPIRE), Vincent Macaigne émeut en praticien juif à l'humour désespéré et Agata Buzek est admirable de sobriété en nonne plus lucide et forte que ses consoeurs.
Texte : Louis-Paul Rioux
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
Avec ses gros plans sur les visages comme destinés à percer le voile et son travail sur la lumière élégant et quasi pictural, l'émouvant film d'Anne Fontaine évoque le THÉRÈSE d'Alain Cavalier. Mais le côté austère et contemplatif du religieux (...) n'empêche pas le lyrisme et le romanesque de l'intrigue.
Noémie Luciani - Le Monde
Les dialogues (...) sont aussi fins que sensibles: il y a du sublime et du grotesque dans chaque rôle, une âme dans chaque personnage. (...) La confrontation de l’athéisme, de la foi et de l’application des règles monastiques (...) donne lieu à des joutes oratoires formidables, étonnantes d’actualité.
Arnaud Schwartz - La Croix
(...) LES INNOCENTES est un film stupéfiant qui explore l’abîme sans renoncer à la lumière. (...) À l’écriture rigoureuse du scénario, répondent les images et lumières, austères sans être trop tragiques, de la directrice de la photographie Caroline Champetier, dans un contraste nuancé d’ombres et de blancs.
Cécile Mury - Télérama
Filmée en quasi-huis clos, dans la grisaille du couvent, cette histoire de naissances et de renaissance, tout en scènes délicates et justes, repose en grande partie sur le talent des interprètes. Lou de Laâge est lumineuse, (...) [tandis qu'est] bouleversante Agata Buzek.
Annette Lévy-Willard - Libération
Au dilemme de la naissance d’enfants de viols s’ajoute le drame de ces religieuses qui ont fait vœu de chasteté. Un magnifique huis clos dans ces paysages de neige polonais qui font penser au film IDA.
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Un film avec un côté austère et cruel, mais aussi humain et émouvant. Une page de la Seconde Guerre souvent occulté. Lou de Laâge est attachante, avec ce mélange de force et de fragilité qui en fait un personnage féminin délicatement courageux. Sa relation avec ce groupe de religieuses (entre autres celle d'amitié avec la nonne incarné par Buzek) provoque une réflexion sur la foi, la moralité et le destin.
J'attribue à ce film la Cote