É.-U. 2014. Drame de Paul Thomas Anderson avec Joaquin Phoenix, Katherine Waterston, Josh Brolin. À Los Angeles, au tournant des années 1960, un détective privé adepte des paradis artificiels enquête sur la disparition du riche amant de son ex-petite amie. Adaptation libre du roman de Thomas Pynchon. Néo-film noir tordu à souhait mais trop bavard. Humour insolite. Réalisation soignée mais manquant de vigueur. Interprétation possédant l'excentricité requise. (sortie en salle: 9 janvier 2015)
À Los Angeles, au tournant des années 1960, un détective privé adepte des paradis artificiels enquête sur la disparition du riche amant de son ex-petite amie. Adaptation libre du roman de Thomas Pynchon. Néo-film noir tordu à souhait mais trop bavard. Humour insolite. Réalisation soignée mais manquant de vigueur. Interprétation possédant l'excentricité requise. (sortie en salle: 9 janvier 2015)
Avec cette adaptation libre du roman de Thomas Pynchon, Paul Thomas Anderson continue son exploration historico-critique de la société américaine, entamée avec THERE WILL BE BLOOD et THE MASTER. Faisant sienne la verve satirique du mystérieux Pynchon (son visage est inconnu du grand public), le réalisateur-scénariste réserve au spectateur des répliques assassines et plusieurs moments d'un comique insolite, au fil d'une intrigue policière tordue à souhait - façon THE BIG SLEEP -, dont la conclusion est délibérément dérisoire. Cependant, ce néo-film noir, d'une durée de deux heures trente, apparaît exagérément bavard, presque tout le contenu dramatique passant par les dialogues. De sorte que la mise en scène d'Anderson, malgré des compositions visuelles étudiées, manque souvent de vigueur, tandis que la recréation des années 1960, plutôt modeste, souffre de la comparaison avec celle, beaucoup plus vibrante, des années 1970 dans BOOGIE NIGHTS. Joaquin Phoenix joue efficacement l'enquêteur engourdi par les drogues qui évolue dans un univers tout aussi halluciné, mais il se fait voler la vedette par Josh Brolin, savoureux en flic obstiné et très ambigu.
Texte : Louis-Paul Rioux
Pascal Grenier - Séquences
(...) le ton monocorde et les dialogues diffus à l’humour très décalé axés sur l’ironie risquent d’en emmerder ou rebuter plusieurs. Anderson a oublié l’essentiel - la trame narrative - qu’il délaisse ou abandonne au profit de ses nombreuses digressions ésotériques.
Todd McCarthy - The Hollywood Reporter
As Doc's unlikely part-time squeeze, (...) Reese Witherspoon plays it primly and disapprovingly efficient until she lets her hair down and gets stoned one night at his place. (...) Brolin and Wilson are both strong as very odd characters indeed, while Benicio Del Toro plays a relative straightman.
Bruce Kirkland - Le Journal de Montréal
(...) aux Oscars, (...) VICE CACHÉ pourrait très bien se faufiler parmi les oeuvres en nomination dans les catégories suivantes: meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur acteur (Joaquin Phoenix), meilleur acteur de soutien (Josh Brolin).
Scott Foundas - Variety
Anderson has superbly captured Pynchon’s laconic, gently surreal tone, which permeates the film as thoroughly as the hazy SoCal light of Robert Elswit’s gorgeous 35mm cinematography (with dirt, scratches and other film artifacts on full view rather than digitally erased).
Marc-André Lussier - La Presse
On ne compte plus le nombre de personnages (...) qui se greffent à une histoire qui aurait sans doute gagné à être resserrée. (...) Même si INHERENT VICE restera (...) mineur dans (...) l'oeuvre de Paul Thomas Anderson, il constitue néanmoins un film «tripant» sur le plan cinématographique.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Le seul film de PTA que j'ai pas aimé, il a quand même des points positifs à ce film, comme son humour.
J'attribue à ce film la Cote