Fr. 2013. Drame de Bruno Dumont avec Juliette Binoche, Jean-Luc Vincent, Robert Leroy. Internée en raison d'un délire de la persécution, la sculpteure Camille Claudel attend la visite de son frère Paul, écrivain et chrétien mystique, convaincue qu'il la fera libérer. Récit minimaliste fascinant, aux assises historiques rigoureuses. Exploration subtile de diverses formes de folie. Mise en scène naturaliste. J. Binoche sobre et déchirante. J.-L. Vincent imposant. (sortie en salle: 6 septembre 2013)
Internée en raison d'un délire de la persécution, la sculpteure Camille Claudel attend la visite de son frère Paul, écrivain et chrétien mystique, convaincue qu'il la fera libérer. Récit minimaliste fascinant, aux assises historiques rigoureuses. Exploration subtile de diverses formes de folie. Mise en scène naturaliste. J. Binoche sobre et déchirante. J.-L. Vincent imposant. (sortie en salle: 6 septembre 2013)
Reprenant là où se terminait le fiévreux CAMILLE CLAUDEL de Bruno Nuytten, le réalisateur de L'HUMANITÉ explore, avec son approche minimaliste et naturaliste coutumière, le cas complexe de cette artiste maudite, à partir de son dossier médical et de sa correspondance durant son internement. Bruno Dumont s'attache surtout à illustrer le contraste saisissant entre cette femme apparemment normale et les autres patientes, plus atteintes physiquement, jouées par de vraies handicapées mentales. D'où quelques plans certes évocateurs mais insistants à la longue, à la limite du "freak show". Fondé sur l'attente, le récit, avec ses passages bucoliques et parfois comiques, accuse quelques creux, jusqu'à l'arrivée de Paul Claudel, homme de lettres narcissique habité par une exaltation spirituelle, quasi cosmique, ironiquement voisine d'une certaine forme de folie. Ce personnage, à la fois illuminé et froid, est incarné avec une rare prestance par Jean-Luc Vincent. De son côté, Juliette Binoche, sans fard ni maquillage, compose avec économie une sobre et déchirante Camille.
Texte : Louis-Paul Rioux
Isabelle Hontebeyrie - 24 Heures
Tourné dans un institut psychiatrique avec de "vraies" malades, CAMILLE CLAUDEL 1915 est une mise à nu de la folie. Celle des autres, celle de Camille, celle de Paul, la nôtre.
Juliette Binoche - Le Journal de Montréal
"Je crois que tout artiste peut se reconnaître en elle. Parce que Camille est dotée d'un feu, d'un besoin de création qui dépasse l'humain. Son désir était fou. Elle travaillait des heures acharnées."
Par : Jason Plante, Gatineau
Je me souviens de la sortie du film, il y a 3 ans, j'avais eu une discussion tres animee avec une connaissance qui travaille dans une boutique video. Elle m'avais explique qu'elle avait, au Cegep, des cours de l'art et qu'elle savait des choses sur Camille Claudel, la sculpteure, qui avait eu des relations avec Rodin. Elle n'etait pas si schizophrene que cela, a meme que son internement etait peut-etre l'issue d'une forme de rires, d'intimidation. Juliette Binoche, tout en silence quand c'est le temps, livre l'une des meilleures performances de sa carriere. Pour ce qui est du scenario, elle n'avait ni vision ni voix, et on comprend son delire de persecution, d'etre enfermee comme une criminelle.
J'attribue à ce film la Cote