Fr. 2012. Drame de Jean-Pierre Améris avec Marc-André Grondin, Christa Theret, Gérard Depardieu. Un garçon au visage mutilé voit son destin basculer lorsque son ancien ravisseur révèle au monde sa véritable identité. Beau conte cruel inspiré de Victor Hugo. Seconde partie plus faible. Tableaux hyperréalistes d'une grande beauté. Mise en scène parfois inspirée. Bons interprètes. (sortie en salle: 29 mars 2013)
Un garçon au visage mutilé voit son destin basculer lorsque son ancien ravisseur révèle au monde sa véritable identité. Beau conte cruel inspiré de Victor Hugo. Seconde partie plus faible. Tableaux hyperréalistes d'une grande beauté. Mise en scène parfois inspirée. Bons interprètes. (sortie en salle: 29 mars 2013)
Cette adaptation du roman de Victor Hugo paru en 1869, et dont le héros mutilé a inspiré à Bob Kane ("Batman") le personnage du Joker, se présente comme une succession de tableaux hyperréalistes d'une grande beauté, éclairant un conte cruel sur la pureté du coeur, l'art de la représentation et le sort fait aux pauvres par les riches. Cela dit, l'ensemble manque ici et là d'ampleur et de puissance dramatique, par la faute d'une direction artistique appliquée qui, dans la deuxième partie, prend la forme d'une débauche fellinienne de costumes et de perruques. Jean-Pierre Améris (LES ÉMOTIFS ANONYMES) veut de cette façon illustrer la décadence des riches, en opposition à la modestie des pauvres. Mais la démonstration sent l'exposé. L'HOMME QUI RIT fonctionne mieux sur son versant minimaliste, sous le clair de lune. Les scènes où la réalité et la représentation théâtrale se confondent comptent parmi les plus ingénieuses et efficaces de ce film dans lequel brille Gérard Depardieu, ogre attachant qui veille sur les amoureux tragiques campés avec élégance par Marc-André Grondin et Christa Theret.
Texte : Martin Bilodeau