É.-U. 2011. Drame de moeurs de Walter Salles avec Sam Riley, Garrett Hedlund, Kristen Stewart. À New York, en 1949, un aspirant écrivain se lie d'amitié avec un ex-détenu qui l'entraînera dans une série d'aventures à travers le pays. Exercice de cinéma elliptique inspiré du roman de Jack Kerouac. Déroulement un peu laborieux et artificiel. Réalisation technique irréprochable. Bons interprètes. (sortie en salle: 18 janvier 2013)
À New York, en 1949, un aspirant écrivain se lie d'amitié avec un ex-détenu qui l'entraînera dans une série d'aventures à travers le pays. Exercice de cinéma elliptique inspiré du roman de Jack Kerouac. Déroulement un peu laborieux et artificiel. Réalisation technique irréprochable. Bons interprètes. (sortie en salle: 18 janvier 2013)
Le roman-phare de la "Beat Generation", tissé de digressions et de réminiscences, sert de canevas à un exercice de cinéma pareillement elliptique, un peu artificiel cependant, signé Walter Salles (GARE CENTRALE, CARNET DE VOYAGE). Voulant illustrer jusque dans sa forme l'esprit d'un roman et d'un imaginaire en gestation, le cinéaste brésilien donne à l'ensemble l'aspect d'une dérive un peu laborieuse, où le récit piétine et s'enroule sur lui-même. Le filmage très énergique, multipliant les gros plans et le choc des corps qui s'enlacent, génère une intensité un brin forcée, alors que le texte de Jack Kerouac, déjà fort et imagé, exigeait plus de réserve. Cela dit, ON THE ROAD trouve son équilibre et son souffle dans la narration et le jeu presque effacé de Sam Riley, alter ego de Kerouac, qui est pratiquement de toutes les scènes. Mais au-delà des qualités techniques évidentes de la réalisation, et de l'interprétation convaincante de l'ensemble de la distribution, la question de la faisabilité de l'adaptation du roman, réputé inadaptable, se pose encore.
Texte : Martin Bilodeau