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La Dernière Fugue

Can. 2010. Drame de Léa Pool avec Yves Jacques, Andrée Lachapelle, Jacques Godin. Atteint de la maladie de Parkinson, un vieillard demande à son épouse, son fils aîné et son petit-fils de l'aider secrètement à mettre fin à ses jours. Scénario verbomoteur, adapté d'un roman de Gil Courtemanche. Sujet porteur traité avec mollesse. Personnages mal définis. Mise en scène lisse. Jeu solide d'A. Lachapelle et J. Godin. (sortie en salle: 26 février 2010)

Général
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La Dernière Fugue (La Dernière Fugue)

Général Général

Can. 2010. Drame de Léa Pool avec Yves Jacques, Andrée Lachapelle, Jacques Godin.

Atteint de la maladie de Parkinson, un vieillard demande à son épouse, son fils aîné et son petit-fils de l'aider secrètement à mettre fin à ses jours. Scénario verbomoteur, adapté d'un roman de Gil Courtemanche. Sujet porteur traité avec mollesse. Personnages mal définis. Mise en scène lisse. Jeu solide d'A. Lachapelle et J. Godin. (sortie en salle: 26 février 2010)

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En cette veillée de Noël chez les Lévesque de Montréal, la tension est palpable. Soucieux du bien-être de leur mère, certains de ses enfants, soutenus par leurs conjoints, tentent de convaincre cette dernière de placer en institution leur père, gravement atteint de la maladie de Parkinson. Mais cette femme de courage, qui assume ses choix jusqu'au bout, s'y oppose farouchement. Tout comme son fils André, un acteur qui cultive une rancoeur discrète envers ce père orgueilleux et égocentrique, que la maladie a transformé en tyran. Une idée sortie de la tête de son neveu Sam donne l'impulsion à un projet fou: libérer le malade des restrictions alimentaires qui rendent sa vie insoutenable et, le moment choisi par lui, l'aider à mettre fin à ses jours. Pour l'instant seuls Sam, André et sa mère sont dans le secret.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce 10e long métrage de fiction de Léa Pool (À CORPS PERDU, EMPORTE-MOI) avait tout pour plaire: un roman primé ("Une Belle Mort") signé Gil Courtemanche pour point de départ, des sujets de société graves et porteurs (le sort fait aux aînés et le droit de choisir sa mort), une distribution de première qualité et une réalisatrice estimée tirant les ficelles. Que s'est-il passé pour qu'à l'écran, LA DERNIÈRE FUGUE arrive si nettement en-deça des promesses faites sur papier? Le scénario de Courtemanche est certainement en cause: son récit mou et verbomoteur est paradoxalement avare d'informations pertinentes sur les motivations profondes des personnages. Les théâtrales scènes de repas en famille, à cet égard, sonnent faux et appuyé. En privilégiant une mise en scène lisse, Pool a bien tenté d'uniformiser l'ensemble. Or, les ellipses maladroites du récit le font claudiquer jusqu'à son dénouement invraisemblable et dépourvu d'émotion, malgré un jeu jusque-là sans faute d'Andrée Lachapelle et Jacques Godin.

Texte : Martin Bilodeau

Revue de presse

Fin heureuse

Ce n'est pas tant un film sur la famille, sur l'échec de ce modèle, que sur notre difficulté à accepter de mourir dans la sérénité, voire dans la joie. C'est lors des scènes à deux, trois ou quatre que LA DERNIÈRE FUGUE cerne le mieux son sujet. (...) Les dernières scènes, celles de la réconciliation, sont réjouissantes. Malgré la mort, imminente, et sans trop de mélo. Happy end? Peut-être, mais à contre-courant de bien des modes.

Dernière Fugue, La Léa Pool

Se réconcilier avec la mort

Andrée Lachapelle (...) incarne à merveille la dévotion (...) des femmes d'autrefois. (...) Quant à Jacques Godin, il domine tout le film, à l'instar de son personnage et de son pouvoir d'attraction, livrant sans pudeur toutes les nuances d'un homme diminué. (...) Deux acteurs sous-utilisés par notre cinéma. Deux exemples bouleversants de la générosité manifeste d'un film qui, comme le livre qui l'a inspiré (...) réconcilie avec la mort.

Dernière Fugue, La Léa Pool

Le Grand Départ

C'est à une histoire dure, mais ô combien éclairante, que convie Léa Pool avec LA DERNIÈRE FUGUE, film choral porté par une belle brochette d'acteurs. (...) Le film n'apporte pas de réponses préfabriquées sur une question aussi complexe que le libre arbitre d'un individu à quitter ce monde une fois rendu au bout du voyage, épuisé. (...) Un film sur la mort qui fait apprécier l'existence.

Dernière Fugue, La Léa Pool

Difficile Adaptation

L'adaptation eut gagné à se détacher davantage du roman pour jouer d'ellipses. (...) LA DERNIÈRE FUGUE se révèle un film complexe avec de beaux éléments, avant tout les acteurs principaux, des moments de grâce, surtout en dernière partie, mais une lourdeur générale venue des trop nombreux intervenants, qui l'empêche longtemps de prendre son envol (...).La musique est par ailleurs trop appuyée.

Dernière Fugue, La Léa Pool

Better on Paper

Writer-director Pool and co-screenwriter Gil Courtemanche have adapted Courtemanche's acclaimed 2005 novel "Une belle mort". The story should connect with most of us (...). But the film is curiously muted. Denys Arcand's LES INVASIONS BARBARES dealt with, at least in part, a similar theme (...). That Oscar-winning flick was terribly moving. But there's no such emotional catharsis here.

Dernière Fugue, La Léa Pool

Dysfunctional Drama

Pool here joins the ranks of directors who’ve discovered the wonders of digital video. You can sense the liberation she feels in the format, with its ease of use. The dark side (...) is the sheer ugliness of the images, especially jarring considering the gorgeous colours (...) of Pool’s last film (...). Combined with the relentless harshness of Godin’s character (it’s a brave performance, but difficult to watch), it makes for an unpleasant viewing experience.

Dernière Fugue, La Léa Pool

Ceux qui restent

(...) dans la seconde partie, (...) LA DERNIÈRE FUGUE s'avère un drame prenant où le talent combiné des Godin, Lachapelle, Jacques (...) prend réellement son essor. Sans forcer la note, faisant (...) confiance aux mots de Courtemanche, Léa Pool signe de très beaux moments où les représentants des trois générations dissertent, en toute simplicité, sur le droit de choisir soi-même le moment de partir.

Dernière Fugue, La Léa Pool

Famille, je vous hais!

(...) la grande force de ce film: rendre transparent et explicite un large sous-texte sans en avoir l'air, évoquer par de menus détails un cadre que le spectateur (...) reconnaît aussi comme le sien tellement sont justes les réparties et universelle (...) la situation décrite. Grâce à l'acuité de son regard et à la finesse de son écoute, Pool accède ainsi à une sorte de naturalime, qui est la respiration propre de son film.

Dernière Fugue, La Léa Pool

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