Can. 2000. Drame psychologique de Denis Villeneuve avec Marie-Josée Croze, Jean-Nicolas Verreault, Stéphanie Morgenstern. Après avoir tué un homme avec sa voiture sans s'arrêter, une jeune femme rongée par la culpabilité rencontre le fils de la victime. Histoire classique de rédemption racontée avec un certain souci d'originalité. Sens de l'ironie assez réjouissant. Illustration esthétisante et plutôt froide. Interprétation sincère.
Après avoir tué un homme avec sa voiture sans s'arrêter, une jeune femme rongée par la culpabilité rencontre le fils de la victime. Histoire classique de rédemption racontée avec un certain souci d'originalité. Sens de l'ironie assez réjouissant. Illustration esthétisante et plutôt froide. Interprétation sincère.
Après le succès critique d'UN 32 AOÛT SUR TERRE, le jeune cinéaste Denis Villeneuve confirme avec MAELSTRÖM un vrai tempérament de cinéaste. Sans être révolutionnaire, son nouveau film témoigne d'un certain souci d'originalité dans la structure du récit et dans la mise en images. Ainsi, le narrateur du film est un poisson doué de la parole qui s'apprête à être dépecé par un poissonnier infernal. Cette coquetterie établit le leitmotiv marin et aquatique du film, utilisé symboliquement pour évoquer des thèmes comme la naissance, la mort et les flottements du destin. Du coup se justifie la dominante bleutée des images léchées d'André Turpin. Tout cela pour raconter une histoire de rédemption qui prend racine dans une réflexion sur la mort, le hasard et le pouvoir purificateur de l'amour. Des thèmes profonds, traités avec sérieux dans un scénario qui manifeste tout de même un sens de l'ironie assez réjouissant. Dommage, toutefois, que le cinéaste soit à ce point captif d'un parti pris esthétisant qui fait parfois barrage à l'authenticité et à l'émotion de son discours. Le résultat a de quoi retenir l'attention, mais le film demeure un peu distant et artificiel, malgré l'évidente sincérité et la sobriété des interprètes.
Texte : Martin Girard
Stephen Holden - The New York Times
But the film's iconoclastic mixture of elements is still a courageous attempt to ambush us by tearing through the surfaces of Bibi's life to conjure the gnarly essence of what lies beneath.
Sylvain Prevate - Échos Vedettes
MAELSTRÖM est un film déroutant, un film qui exige du spectateur une entière disponibilité à chaque plan, un film qui nous transporte ailleurs tout en nous ramenant vers soi.
Éric Fourlanty - Voir
(...) MAELSTRÖM a cette dimension onirique, quelque chose d'organique, une pulsation souterraine, qui le rapproche autant de la poésie que du spectacle cinématographique.
Jean-Philippe Gravel - Ici
Ni tout à fait réussi, ni tout à fait raté, donc, MAELSTRÖM marque la poursuite d'un apprentissage, chez un cinéaste qui pourrait autant devenir le Luc Besson québécois que son Kieslowski.
Luc Perreault - La Presse
Villeneuve a travaillé son scénario, point faible du précédent. Il a cherché à imprimer à cette histoire un style personnel (...). Ce poisson qui commente la vie de Bibiane n'a rien de banal.
Par : Jason Plante, Gatineau
Film tres initiatique sur l'avortement qui posera bien des questions philosophiques entre amis. Discusez-en!!! Croze se revele a la hauteur de son prix Jutra et Genie de la meilleure actrice. Verreault, sexy a outrance, dans le role de l'homme-grenouille fils de la victime de "l'accident"... L'un de mes films preferes de Denis Villeneuve, sous un oeil tres froid, et qui "sent" le poisson pas frais. A vrai dire je vais admettre que je suis homosexual, et je suis d'accord avec le fait que le docteur qui a pratique l'avortement se promene en gilet pare-balles en tondant son gazon...
J'attribue à ce film la Cote