É.-U. 1985. Drame biographique de Paul Schrader avec Ken Ogata, Masayuki Shionoya, Naoko Otani. Guidé par l'amour des armes et de l'art, l'écrivain Yukio Mishima proclame sa fidélité à l'empereur et couronne son existence en se faisant hara-kiri. Récit vigoureusement construit. Formalisme du traitement reflétant bien l'oeuvre de l'écrivain. Interprétation intense.
Guidé par l'amour des armes et de l'art, l'écrivain Yukio Mishima proclame sa fidélité à l'empereur et couronne son existence en se faisant hara-kiri. Récit vigoureusement construit. Formalisme du traitement reflétant bien l'oeuvre de l'écrivain. Interprétation intense.
Curieuse et ambitieuse entreprise que ce film tourné au Japon par un cinéaste américain. Les acteurs nippons ont joué dans leur langue et aucun Occidental n'intervient dans l'action. Le récit se poursuit dans la forme éminemment concertée d'une évocation à trois niveaux: la dernière journée de Mishima présentée en couleurs normales, l'évocation du passé de l'écrivain en noir et blanc et l'illustration stylisée de quelques-unes de ses oeuvres dans des décors factices aux teintes éclatantes. En même temps qu'on est frappé par le formalisme du traitement, on peut l'accepter comme une approche valable d'un auteur qui cherchait à unifier sa vie et son art. Ken Ogata campe avec autorité le rôle-titre.
Texte : Robert-Claude Bérubé