À l'insu de leur conjoint respectif, un homme et une femme reprennent une ancienne liaison. Récit conduit avec rigueur. Mise en scène contrôlée. Interprètes remarquablement dirigés.
L'émotion amoureuse de type obsessionnel est un thème cher à François Truffaut. Paradoxalement, celui-ci semble maîtriser d'autant mieux son style que ses personnages perdent le contrôle de leurs sentiments. Ici, le récit est conduit avec une rigueur exemplaire dans une mise en scène mesurée et apparemment froide où la passion se fait pourtant sentir constamment. Le recours à un personnage témoin crée une certaine distanciation sans pourtant atténuer l'impact du traitement. Les interprètes sont remarquablement dirigés.
Texte : Robert-Claude Bérubé
François Chalais - Le Figaro Magazine
(...) Gérard Depardieu est une fois de plus remarquable. (...) Quant à [la] voix [de Fanny Ardant], elle possède des inflexions qui surprendraient, à la Muette, les salons les plus épargnés par le temps. Son charme opère cependant et lui fait gagner la partie.
Pierre Billard - Le Point
(...) une sensualité insidieuse, impérieuse règne ici. (...) On s'étreint dans l'herbe, en voiture, sur le plancher, jusqu'au dernier spasme: celui de la mort. C'est dans un climat torride, tempéré par la pudeur de la caméra, que l'amour sonne toujours deux fois...
Théodore Louis - La Libre Belgique
Émotion contenue, gentillesse narquoise, pudeur voilée d'ironie: ces qualités éprouvées de Truffaut se retrouvent dans des séquences psychologiques qui effectuent un curieux va-et-vient entre le lumineux et le sombre, le gai et le mélancolique.
Gerry Putzer - The Hollywood Reporter
Ardant, a statuesque "Italiante" beauty, can change expression from a smile to a pout without moving a muscle. Playing tennis or swooning from a long-awaited kiss, she is poetry in motion. Truffaut's longtime composer Georges Delerue contributes an equally touching score.
Richard Gay - Le Devoir
(...) on parle beaucoup dans ce film et (...) la mise en scène de Truffaut a perdu un peu de son originalité. Mais il reste que l'intensité demeure: intensité dans les cadrages, les dialogues, le jeu des comédiens. (...) c'est (...) cette intensité émotionnelle qui constitue la plus grande qualité [du film].
Luc Perrault - La Presse
Tout ça est mené de main de maître dans un récit d'une précision inégalable. Le dernier Truffaut est une véritable splendeur, un de ces films qui vous saisit aux tripes, beau, ciselé à la perfection, bouleversant.
Lawrence O'Toole - Maclean's
After the lassitude of THE LAST METRO, (...) this new movie marks a return to the form of JULES AND JIM. (...) Passion has been breathed into it not only by the performances of Depardieu and Ardant, but also by what Truffaut has chosen to say and how he has chosen to frame the material visually.
Claude Baignères - Le Figaro
Comment ne pas se laisser emporter par le rythme du récit, cette sorte d'angoise tendre qui corrode la paix des coeurs. Truffaut est maître dans l'art de mettre en place ces "riens" imperceptibles qui "déplacent" tout.
François Truffaut - Le Figaro
"Je veux raconter une histoire d'amour passionné. Mes personnages sont bien ancrés dans le quotidien de 1981, mais ils aiment comme on aimait au siècle précédent. Ce sont peut-être les derniers des romantiques."
Michel Boujut - Les Nouvelles Littéraires
LA FEMME D'À CÔTÉ a le rythme et la douleur d'une chanson réaliste, façon Piaf. Ça monte, ça redescend, mais ça "ne regrette rien". (...) Truffaut excelle à saisir ces états extrêmes. Peut-être même est-il notre cinéaste numéro un de la folie au coeur.