Fr. 1980. Thriller de Jean-Jacques Beineix avec Frédéric Andrei, Richard Bohringer, Jacques Fabbri. Après avoir enregistré clandestinement la voix d'une cantatrice noire, un jeune homme connaît diverses tribulations. Scénario compliqué à plaisir. Mise en scène inventive et enlevée. Brillant exercice de style aux images esthétisantes. Utilisation mémorable d'un extrait de l'opéra "La Wally". Interprétation dans la note.
Après avoir enregistré clandestinement la voix d'une cantatrice noire, un jeune homme connaît diverses tribulations. Scénario compliqué à plaisir. Mise en scène inventive et enlevée. Brillant exercice de style aux images esthétisantes. Utilisation mémorable d'un extrait de l'opéra "La Wally". Interprétation dans la note.
Travaillant sur un sujet de commande, un jeune réalisateur a tourné là son premier film de long métrage en affirmant son goût pour le délire visuel et les situations insolites. Dans la composition picturale, le choix des décors et l'utilisation de la bande sonore, on sent un tempérament particulièrement inventif, même si cette invention s'exerce ici souvent sur du vide. Il en résulte un assez brillant exercice de style qui dénote un talent indéniable. L'interprétation se partage entre la candeur et la bizarrerie affectée.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Jacques Siclier - Le Monde
L'adaptation (...) est aberrante, moins par les changements de l'intrigue (...) que par la prétention d'une mise en scène se voulant grandiose, lyrique, démesurée dans l'hyperréalisme des décors [et] la frénésie des scènes de poursuite. (...) C'est super-chic, avec un travail photographique admirable [mais] au service d'une mégalomanie "artistique".
(Texte paru en 1981)
Claude Baignères - Le Figaro
[Beineix] a rêvé à un film comme DRÔLE DE DRAME qui évoluait aux frontières de l'absurde et du surréalisme pour tirer un humour imperturbable et insolite. Le symptôme affleure d'abord dans deux ou trois répliques qui tirent le spectateur de sa léthargie. (...) Mais le reste stagne, et c'est long, long.
(Texte paru en 1981)
J. Hoberman - Voice
Half-thriller, half-evocation of adolescent yearning, DIVA is a film of considerable visual wit and style - full of pleasing symmetries and hairsbreadth escapes - that consummately blends the old Paris with the new and, despite its engaging pop frivolity, makes several successful forays into the sublime.
(Texte paru en 1982)
Caroline Babert - Le Matin de Paris
(...) DIVA est (...) le premier [film] d'un cinéaste dont la musique "est la drogue douce". DIVA, ou les réminiscences d'une enfance, maman chantait Verdi. (...) Diva, ou "le film désespéré d'un jeune homme au désespoir de n'être jamais devenu un musicien et qui tente aujourd'hui de faire de la musique avec des images".
(Texte paru en 1981)
Lawrence O'Toole - Maclean's
Beineix's imagery is truly fixating: an old white Citroën, (...) a blindman. (...) These winks and kinks make the innovative DIVA deliriously enjoyable, creating a special world. It may well be this decade's BREATHLESS. The analogy is appropriate, for that's how this brilliant movie leaves you.
(Texte paru en 1982)
Théodore Louis - La Libre Belgique
L'admiration évidente que [Beineix] (...) voue à [Hitchcock et Kubrick] explique l'extrême souplesse, précision et mobilité d'une mise en scène prompte à balayer l'espace et à tirer parti du décor. (...) Tant de savoir-faire cependant ne saurait racheter le maniérisme des dialogues [et] un abus d'esthétisme dans la mise en scène.
(Texte paru en 1982)
Arthur Knight - The Hollywood Reporter
(...) Beineix, alas, is no Hitchcock. His tempo remains placid throughout. There are few visual surprises. And the denouement, a grim mahunt through a shadowy, junk-filled loft, is as mechanical and predictable as the climax of most our TV cop shows.
(Texte paru en 1982)
Michel Perez - Le Matin de Paris
Si on aime DIVA, (...) c'est à la folie. (...) Si on ne l'aime pas, on se dit qu'il faut bien que jeunesse se passe mais qu'il est dommage que de si belles qualités techniques soient mises au service d'une entreprise aussi débile. (...) Beineix aime assez les beaux plans bien éclairés pour mériter de faire d'autres films.
(Texte paru en 1981)
Vincent Canby - The New York Times
The best thing in the film is a wild though improbable chase through Paris - its streets, sidewalks and metros, with Jules on his cycle being pursued by a mob man on foot. (...) The second best thing in DIVA is Miss Fernandez. (...) The other performers (...) are (...) acceptable.
(Texte paru en 1982)
Louis-Guy Lemieux - Le Soleil
(...) ce premier film de (...) Beineix me semble aussi important que l'arrivée en cinéma des Godard et des Truffaut du temps béni de la Nouvelle Vague. Plus encore, il a tout assimilé du meilleur du cinéma français et (...) américain, de la (...) bande dessinée aussi. Et il le régurgite de façon proprement originale.
(Texte paru en 1982)
Jean Rochereau - La Croix
Tourné dans des décors baroques, aux franges du cauchemardesque, bien que la destination initiale des lieux soit banale, (...) DIVA vous fait aller de surprise en ébahissement. Le "suspense" y est aussi bien servi que l'art lyrique.
(Texte paru en 1981)