G.-B. 1975. Chronique de Stanley Kubrick avec Ryan O'Neal, Marisa Berenson, Patrick Magee. Au XVIIIe siècle, après diverses aventures, un Irlandais sans fortune épouse une riche aristocrate anglaise. Adaptation d'un roman de W.M. Thackeray. Reconstitution fastueuse et minutieuse. Réalisation magistrale. Tableaux vivants. Interprétation convaincante.
Au XVIIIe siècle, après diverses aventures, un Irlandais sans fortune épouse une riche aristocrate anglaise. Adaptation d'un roman de W.M. Thackeray. Reconstitution fastueuse et minutieuse. Réalisation magistrale. Tableaux vivants. Interprétation convaincante.
Comme pour se reposer de ses précédentes incursions dans l'avenir (2001: A SPACE ODYSSEY, A CLOCKWORK ORANGE), Stanley Kubrick a choisi d'adapter un roman du satiriste William Makepeace Thackeray, qui se déroule au XVIIIe siècle. L'évocation est fastueuse et minutieuse au point d'accorder souvent plus d'attention au cadre qu'aux personnages. Chaque scène est composée comme un tableau et le mouvement est d'une lenteur solennelle. Maints détails attestent de la vigueur critique de l'auteur dans l'étude des moeurs et la conception d'ensemble est celle d'un maître. Tout en restant assez retenue, l'interprétation s'avère convaincante.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Anne De Gaspéri - Le Quotidien de Paris
C'était l'époque où l'on ne croyait plus ni aux productions hollywoodiennes, ni aux films à costumes. Or, précisément, Kubrick allait réveiller le genre, tout en gardant (...) un oeil délibérément moderne sur une époque tout en relatant ces aventures dans l'Angleterre romanesque du XVIIIe siècle. (Texte paru en 1986)
Jan Mara - Minute
De même qu'il utilisait Beethoven et Rossini dans ORANGE MÉCANIQUE, Kubrick a orchestré BARRY LYNDON avec de la musique de Bach, Schubert, Vivaldi, Mozart et la sarabande de Haendel - sans parler des marches militaires - qui commente l'action. (Texte paru en 1976)
Robert Benayoun - Le Point
Chaque plan est un tableau de maître, avec des clairs-obscurs à la Rembrandt, à la Vermeer. Kubrick a utilisé des lentilles spéciales (...) pour pouvoir éclairer des séquences entières à la lueur d'une ou plusieurs bougies (...). Et les paysages sont limpides, chatoyants, cristallins. (Texte paru en 1976)
Michel Perez - Les Nouvelles Littéraires
Cette qualité picturale, BARRY LYNDON la possède au plus haut degré, à tel point qu'on a plus d'une fois le sentiment, au cours de ses trois heures de projection, de se promener devant les tableaux d'une exposition consacrée au XVIIIe siècle anglais. (Texte paru en 1976)
Richard Corliss - New Times
And though [Ryan O'Neal]'s not a graceful actor (...), he can attract attention just by being on screen; it's what used to called star quality, or sex appeal. The winsome-rogue aspect of Barry is perfect for O'Neal, and during the second hour of the film he acquits himself with honor. (Texte paru en 1976)
Jean Rochereau - La Croix
Vue par Kubrick, la «guerre en dentelles» revêt enfin son vrai visage de mort et de boue, au sein d'un cérémonial dérisoire. (...) Bref, du premier au dernier plan (...), le cinéaste associe lucidité, pessimisme, ironie, au sein d'une magnificence visuelle à ce jour inégalée. (Texte paru en 1976)
Michel Grisolia - Le Nouvel Observateur
Jamais peut-être des acteurs n'avaient parlé ni respiré à ce rythme, jamais images ne furent plus admirables, costumes plus recherchés, musiques mieux choisies (...). Si vous ne croyez plus possible de vous évanouir (presque) devant une oeuvre d'art, BARRY LYNDON devrait vous détromper. (Texte paru en 1976)
Peter P. Schillaci - Film Information
This film, a leisurely examination of 18th century life among the privileged classes, is probably one of the most beautifully photographed works to reach the screen. Its castles and costumes and candlelit scenes are literally breathtaking. It is superbly narrated by Michael hordern. (Texte paru en 1976)
Pierre d'André - L'Homme Nouveau
Ryan O'Neal (...) est ici un Barry Lyndon prodigieux, qui joue avec un naturel parfait. (...) En résumé: un film qui n'apporte pas grand chose sur le plan humain, si l'on ne considère que le récit, mais qui est d'une grande richesse sur le plan artistique. (Texte paru en 1976)
Michel Ciment - L'Express
(...) Kubrick a tourné tout son film à la lumière naturelle: (...) soleil, bougies et clair de lune. Ce qui nous vaut des scènes d'intérieur d'une beauté sans précédent où le réalisme d'un éclairage aux chandelles débouche sur un tableau de visionnaire. (Texte paru en 1976)
André Leroux - Le Devoir
Ce qui frappe (...) dans le film de Kubrick, c'est la splendeur des images, la richesse des coloris tamisés, la précision des détails qui surgissent, avec éclat, dans l'évanescence lumineuse des paysages ou des intérieurs. On songe (...) aux toiles de Gainsborough, Watteau et Whistler. (Texte paru en 1975)
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
L'un des plus beaux films visuellement. Réalisation pointillé de Kubrick. Belle musique. Histoire intéressante. Interprétation de qualité. La scène de regards avec Barry Lyndon et Lady Lyndon est parfaite, l'une des meilleures scènes que j'ai jamais vu. Plusieurs plans ressemblant à des tableaux.
J'attribue à ce film la Cote