It. 1964. Drame psychologique de Michelangelo Antonioni avec Monica Vitti, Richard Harris, Xenia Valderi. Une jeune femme névrosée tente de sortir de sa solitude angoissée. Scénario introspectif d'une rare acuité. Couleur utilisée avec un art exceptionnel. Remarquable souci formel. M. Vitti merveilleusement dirigée.
Une jeune femme névrosée tente de sortir de sa solitude angoissée. Scénario introspectif d'une rare acuité. Couleur utilisée avec un art exceptionnel. Remarquable souci formel. M. Vitti merveilleusement dirigée.
Pour la première fois, Michelangelo Antonioni se sert de la couleur. Il l'utilise avec art pour signifier l'état dépressif de son héroïne et l'hostilité apparente du monde qui l'entoure. Son film se situe dans la ligne de ses oeuvres précédentes et mêle un esthétisme prononcé à une pensée subtile d'où n'est pas exclue une part d'hermétisme et de froideur. Monica Vitti incarne merveilleusement le personnage principal.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Michèle Favreau - La Presse
Film ambigu, dès le départ, par son titre, et tout au long, parce qu'il nous laisse libre de l'interpréter de mille manières. (...) Il ne s'agit plus de néo-réalisme mais d'un réalisme entièrement subjectif. Expérience parallèle à celle du nouveau roman.
(Texte paru en 1965)
René Homier-Roy - Photo-Journal
C'est un film difficile, LE DÉSERT ROUGE. Mais aussi un film terriblement beau, d'un esthétisme extraordinaire, et d'un rythme très subtil, très lent (...). Et il faut voir Monica Vitti. Elle joue un de ses rôles les plus extraordinaires.
(Texte paru en 1965)
Alain Pontaut - Le Devoir
(...) Antonioni décuple les prestiges de son art, portant à la perfection (...) une analyse si subtile du comportement, sentiments et couleurs de ces sentiments savamment mêlés, que le cinéma devient entre ses mains un moyen d'expression psychologique plus fluide (...) que l'art du romancier.
(Texte paru en 1965)
Jean Royer - L'Action
Certes, LE DÉSERT ROUGE a droit au titre de chef-d'oeuvre. (...) Le sujet (...) ne va pas cependant sans quelque rhétorique et comporte des longueurs que seule peut rattraper cette perfection de l'image.
(Texte paru en 1965)
Jean de Baroncelli - Le Monde
L'idée maîtresse du film (...) est que notre civilisation technocratique est en train non seulement (...) de créer un véritable paysage industriel, mais aussi de bouleverser (...) la psychologie (...) des individus. (...) Moins accompli (...) que L'AVVENTURA, mais d'une exceptionnelle richesse formelle.
(Texte paru en 1964)