L’AVIS DE MEDIAFILM

Comme dans certaines pièces de Shakespeare, on trouve dans ce film de Kurosawa un mélange habile d'éléments épiques et de péripéties bouffonnes. Le réalisateur établit un amusant contraste entre les grimaces des paysans couards, braillards et cupides qui occupent souvent le devant de la scène et l'attitude impassible de la princesse et de son ohevailier servant. II semble que cela réponde à une certaine tradition théâtrale japonaise, transposée ici avec bonheur au cinéma. Sans qu'il s'agisse là d'un des meilleurs films de Kurosawa, on y retrouve à l'évidence son sens du rythme et le dynamisme qu'il sait conférer aux scènes d'action.

Texte : Robert-Claude Bérubé