Suèd. 1955. Drame psychologique de Ingmar Bergman avec Eva Dahlbeck, Harriet Andersson, Gunnar Björnstrand. Deux jeunes femmes se rendent travailler dans une ville où elles nouent diverses relations amoureuses. Construction rigoureuse presque musicale. Excellente technique. Objectivité un peu froide. Interprètes de talent.
Deux jeunes femmes se rendent travailler dans une ville où elles nouent diverses relations amoureuses. Construction rigoureuse presque musicale. Excellente technique. Objectivité un peu froide. Interprètes de talent.
Malgré son manque apparent d'unité, ce film est construit avec une rigueur presque musicale; des séquences muettes alternant avec des scènes au dialogue expressif pour former un tableau sans illusions de deux âges de la femme. L'ensemble est présenté avec maîtrise mais aussi avec une objectivité quelque peu froide. Les acteurs sont excellents. Le film invite à la réflexion sur les problèmes suscités par certains types de relations amoureuses. Le tout se situe en dehors de la morale et comporte des images suggestives.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Pierre Billard - Cinéma
(...) deux caractères féminins brossés avec un extraordinaire sens du détail vrai, deux anecdotes parallèles qui dévoilent, sous leur apparente banalité, tout le tragique (...) du quotidien, une maîtrise complète du style, donnent à RÊVES DE FEMMES (...) maturité et (...) éclat.
(Texte paru en 1958)
Robert Benayoun - Positif
RÊVES DE FEMMES relève tout au plus de la littérature féminine selon Baum, Vicki. On peut dès les premières images en parier avec ses voisins (...) la conclusion. Les solutions psychologiques et dramatiques esquissées évoquent assez le théâtre d'Henry Bernstein.
(Texte paru en 1959)
Jean-Louis Tallenay - Radio Cinéma Télévision
Ces personnages et ces situations semblent tirées du "courrier du coeur". Pourtant le film ne reste jamais dans le ton de ce romanesque de pacotille. (...) Ce changement de ton n'était possible que par la maîtrise de Bergman dans la direction d'acteurs.
(Texte paru en 1958)
A. H. Weiler - The New York Times
Harriet Andersson's delineation of the model is a similarly sensitive job, one in which the petulance, ardor and abandon of youth are expertly protected. Ulf Palme is properly tender and weak (...). Gunner Bjornstrand is stiff, weary and confused as the elderly consul.
(Texte paru en 1960)
Éric Rohmer - Arts et Spectacles
Ce film est l'un des mieux composés qu'il nous ait été donné de voir, surtout si l'on donne au terme de composition le sens où l'entendent les musiciens. Aussi RÊVES DE FEMMES est-il le film le moins littéraire de Bergman.
(Texte paru en 1958)
Jacob Siskind - The Montreal Star
It is the ordinaryness of the story, and the obviousness of the ending that will come as a complete shock for Bergman fans. The players are all gifted stage actors but they seem ill at ease before the camera. (...) And the camera work itself is in no way distinguished.
(Texte paru en 1963)
Pierre Parrain - L'Anneau d'or
Son intérêt est de nous faire assister à cette richesse de l'amour authentique au-delà de l'amour erratique. Et alors que dans les films précédents, Bergman s'en tenait à l'échec, (...) cette fois il cherche une issue, une lueur dans la nuit: la force de la jeunesse, la force de la foi conjugale.
(Texte paru en 1958)
Éric Rohmer - Arts et Spectacles
RÊVES DE FEMMES est-il le meilleur film d'Ingmar Bergman? (...) C'est à coup sûr, à la fois, l'un des plus médités et des plus inspirés. (...) RÊVES DE FEMMES jette un pont entre cette poétique de l'image vers laquelle aspirait le cinéma muet et la recherche moderne de "l'intériorité".
(Texte paru en 1958)
Henry Magnan - Les Lettres Françaises
(...) la grande habileté d'Ingmar Bergman (...) est d'avoir (...) séparé leur destin double. Dès lors, (...) nous aurons un film (...) à deux sketches. Pas du tout: cette peinture de ce qui va leur advenir reste parfaitement marqué des traits initiaux qui, se mêlant alors, préfigurent ce destin.
(Texte paru en 1958)