Le procès et la mort de Jeanne d'Arc. Drame psychologique d'une puissance remarquable. Décors sobres et stylisés. Utilisation saisissante des gros plans. Jeu admirable de Renée Falconetti.
En abordant le procès et la mort de Jeanne d'Arc, Carl Theodor Dreyer n'a pas voulu faire une reconstitution historique, mais se limiter au drame intérieur de l'héroïne. Le recours presque exclusif aux gros plans et les décors stylisés témoignent de cette intention. Le résultat est admirable de puissance et de suggestion, malgré toute absence de dialogue parlé. Le beau visage pathétique de Renée Falconetti exprime admirablement la souffrance de Jeanne et l'espérance qui la soutient. Ce film est vraiment l'un des sommets de l'expression du sacré au cinéma.
Texte : Robert-Claude Bérubé