De 1947 à 1949, René Lévesque a écrit de fabuleuses chroniques de cinéma réunies dans Lumières vives.
Après avoir été correspondant de guerre en Europe, avant son entrée à Radio-Canada, et près de 30 ans avant d’être Premier ministre, René Lévesque a collaboré au Clairon de Saint-Hyacinthe à titre de chroniqueur cinéma.
Ce sont près de 90 chroniques signées par « Ti-Poil » qui sont ici réunies pour la première fois par Jean-Pierre Sirois-Trahan dans un livre qui s’ouvre sur un texte éclairant et fouillé de ce professeur de cinéma.
Au fil des pages, on découvre la formidable plume d’un Lévesque de 25 ans, son esprit aiguisé, son immense culture générale et une cinéphilie qu’on ne lui soupçonnait pas à ce point. Fervent amateur de jazz, il emprunte à ce style musical sa liberté de ton, parfois cinglant : « Deep Valley – Ida Lupino, elle, est une puissante actrice. Le film? Comme Hollywood sait le montrer : boum! paf! crac! Un train d’enfer qui ne mène nulle part… »
Défendant autant le cinéma dit, à l’époque, d’art et d’essai, il encense Rossellini et Fred Astaire, malmène Un homme et son péché et Cocteau, assumant vigoureusement ses choix sans jamais prêcher pour une chapelle.
Tous ses textes sont une formidable déclaration d’amour au cinéma car, comme l’écrit cet esprit fin et généreux lorsqu’il tente de cerner ce qui fait un chef-d’œuvre du 7e art, « Il faut aimer ce qu’on veut faire, aimer ce qu’on va faire, aimer ce qu’on fait – et même, je crois bien, en dépit de déceptions, aimer ce qu’on a fait! »
Le 31 août prochain marquera le 40e anniversaire de la sortie en salle au Québec de La femme de l’hôtel, premier long métrage de Léa Pool. Ce film sublime d’inspiration durassienne se fait l’écho du tout dernier film de la cinéaste d’origine suisse: Hôtel silence, qui prend l’affiche cette semaine au Québec.
S'inspirant de Belle de jour et des comédies de Billy Wilder et Blake Edwards, Caroline Vignal raconte dans Iris et les hommes les échappées belles d'une femme moderne. Rencontre.
Du 27 mars au 21 avril, la Cinémathèque québécoise sort de son cadre, normalement assez solennel, avec un cycle de projections dédié à un des créateurs de cinéma les plus drôles et les plus sous-estimés du XXe siècle: Mel Brooks.
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