
La pandémie a mis sur pause les projets de l’acteur québécois. Mais ce mois-ci, il participe à l’événement-bénéfice Moi m'aime, cent autoportraits afin de changer le regard du public sur la maladie mentale. Entrevue et… suggestions cinéma!
Comment vivez-vous le confinement en tant qu’artiste?
Mes projets ont été reportés : un film ontarien que je devais tourner en mai, une télésérie dont je n’ai plus de nouvelles. J’ai un autre tournage normalement prévu pour l’automne, mais on verra.
J’ai la chance d’avoir une blonde qui a un chalet donc nous sommes en campagne, avec les enfants. Ironiquement, le confinement est un beau moment à passer, même s’il reste encore une part d’inconnu.
D’habitude, à cette période, on est tout le temps à Montréal en train de travailler. Là, on découvre toutes sortes d’oiseaux différents, on voit la nature s’éveiller tranquillement. Ce côté méditatif m’apporte une certaine plénitude. Mais si j’avais été seul, ça aurait été une autre histoire.
Quelles seraient vos suggestions de films ou de séries pour les lecteurs de Mediafilm?
J’ai une bonne collection de DVD alors je profite que les enfants soient couchés pour en regarder. D’abord, je citerais l’un de mes films préférés : Mulholland Drive de David Lynch, qui m’avait complètement halluciné lors de sa sortie en salles en 2001.
Il y a quelque chose de parfait dans ce film-là, quelque chose qui nous perd et nous envoûte en même temps, de l’ordre du rêve, du psychanalytique. On regarde ce film avec notre inconscient, c’est lui qui fait le travail à notre place.
Un autre conseil : The Texas Chainsaw Massacre, la vieille version. Ce film me fascine, notamment parce qu’il a été fait avec peu de budget mais tout est génial : la photographie, l’ambiance, la musique.
Aussi, l’introduction est l’une des plus hallucinantes de l’Histoire du cinéma avec cette musique, ses cadavres déterrés en forme de sculptures, ce soleil en négatif, comme un soleil noir… C’est morbide mais d’une grande beauté.
Quel message aimeriez-vous passer aux cinéphiles confinés?
Pas de conseils, je n’aime pas me faire moraliser alors ce n’est pas pour le faire aux autres. Je crois que chacun vit les choses à sa façon.
Aux gens qui sont seuls : je les encourage à parler à leurs proches, à chercher le contact humain. Aux autres : de profiter de cette période car la réalité du quotidien va nous rattraper bien vite, avec ses joies et ses déceptions.
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Les autoportraits de Moi m'aime, cent autoportraits seront mis en vente en ligne du mardi 5 mai au lundi 18 mai. Tous les fonds recueillis dans le cadre de cet encan iront au profit du Centre d'Apprentissage Parallèle de Montréal (CAP).
(Crédits photo : Andréanne Gauthier)
La 24e édition du Festival du film de l’Outaouais sera dédiée à Michel Côté, récemment disparu.
En marge des blockbusters estivaux présentés en salle, de nombreuses projections à la belle étoile sont prévues cet été, à Montréal et un peu partout au Québec.
Décédé à l’âge de 72 ans, l’acteur québécois Michel Côté s’est notamment illustré, au cinéma, dans C.R.A.Z.Y. et Cruising Bar.
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