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2024-05-21 Frédéric Bouchard

7 choses entendues à la conférence de presse du film … The Apprentice

Après Border et Holy Spider, récompensés à Cannes, Ali Abbasi effectue un retour controversé sur la Croisette avec The Apprentice, retraçant l'ascension de Donald Trump dans l’immobilier new yorkais des années 1970 et 1980.

Quelques heures à peine après la projection du film au 77e Festival de Cannes lundi, l’équipe électorale de Trump a menacé le cinéaste irano-danois et son équipe de poursuite pour diffamation. En conférence de presse le lendemain, tous et toutes - mis à part Jeremy Strong, retenu à Broadway -, ont abordé de front l'éléphant dans la pièce.

En voici sept déclarations marquantes :

Ali Abbasi. Ce n'est pas un film sur Donald Trump. C'est un film sur un système et sur la manière dont il fonctionne, dont il est construit et dont le pouvoir le traverse. Roy Cohn était un expert dans l’exploitation de ce système. Il a enseigné à Donald Trump. Selon moi, l'idée qu'il existe un clivage net aux États-Unis entre les conservateurs et les libéraux est un mirage. [...] Il y a deux partis aux États-Unis : les gagnants et les perdants.

Gabriel Sherman (scénariste). Lorsque j'en ai eu l'idée il y a sept ans, de nombreuses voix à Hollywood, des personnes influentes, m’ont dit que ce film ne se ferait jamais. [...] Il faut des gens un peu intrépides et un peu fous pour faire ce que l'on ne devrait pas faire. [...] Les gens parlent d'Hollywood comme d'un endroit ouvert d’esprit, mais faire un film comme celui-ci est un véritable défi parce qu'Hollywood ne veut pas faire de vagues.

Ali Abbasi. Au cours des cinq ou six dernières années, mon optimisme à l'égard du monde s'est estompé. Je suis de plus en plus frustré par mes collègues et moi-même parce que nous devenons de plus en plus indifférents. Nous sommes de plus en plus repliés sur nous-mêmes. Il est préférable de dire que les guerres et les débats politiques vont et viennent et ne nous concernent pas, mais c'est pourtant le cas.

Sebastian Stan (interprète de Donald Trump). [Ma préparation] a consisté en un processus d'immersion 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, qui consistait en quelque sorte à vivre avec lui. Dans mes écouteurs, sur YouTube, partout où j'allais ou faisais quelque chose, je l'écoutais. Je ne sais pas comment le faire autrement qu'à 100 %. C'est un être humain comme tout le monde. Nous avons tous des codes et des principes, et tout dépend de ce qu'ils sont.

Ali Abbasi. Le monstre le plus méprisable que vous puissiez imaginer, la personne la plus répréhensible de l'histoire, a aussi aimé un chien, éprouvé de la sympathie pour quelqu'un ou été gentil avec quelqu'un à un moment donné. S'il existe une idéologie derrière ce film, elle est humaniste. Il s'agit de prendre ces personnes qui sont des icônes, détestées, aimées, et de déconstruire leur image mythologique pour en faire des êtres humains. Cela ne signifie pas nécessairement que vous pardonnez tout ce qu'ils ont fait. Mais cela permet de la compréhension et de l'empathie.

Maria Bakalova (interprète d’Ivana Trump). Je suis reconnaissante d'avoir eu la chance d'incarner un personnage comme Ivana, car plus j'apprenais à la connaître, plus je me sentais éprise d'elle. C'est une femme qui a été en avance sur son temps et c'est inspirant de voir quelqu'un poursuivre son rêve et son ambition. Honnêtement, elle m'a inspirée.

Ali Abbasi. (à propos de la menace de poursuite) Tout le monde dit que [Trump] a poursuivi de nombreuses personnes en justice, mais on ne parle jamais de son taux de réussite. [...] Si j'étais lui, je penserais à [moi comme] ce fou iranien qui a fait ce film et qui est une conspiration. Mais je ne pense pas nécessairement que c'est un film qu'il n'aimerait pas. [...] Je pense qu'il serait surpris. Je lui proposerais de le rencontrer, d'organiser une projection du film, et de discuter ensuite.

Pour voir l’intégralité de la conférence de presse :

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