L'avis de Mediafilm

Charlène Favier a puisé dans ses expériences de sport études à l'adolescence la matière de ce dérangeant premier long métrage, sorte de cousin français de LA PETITE REINE. Produit dans la foulée du phénomène #moiaussi et de l'affaire Larry Nassar, médecin pédophile de l'équipe américaine de gymnastique féminine, le récit dénonce crûment des abus inacceptables exercés sur des jeunes filles vulnérables, en plein éveil sexuel. SLALOM traduit du reste à merveille les émotions ambivalentes de la protagoniste envers son agresseur, du désir au dégoût en passant par une admiration allant de pair avec une recherche éperdue d'approbation. Ponctuée de plans d'hiver savamment composés et de scènes de ski excitantes, la réalisation en est une de proximité, la caméra traquant sans relâche les réactions de la protagoniste, campée avec énergie et nuances par Noée Abita (AVA, GENÈSE). (Texte rédigé en novembre 2020, dans le cadre du Festival Cinémania)

Louis-Paul Rioux