The Yes Men
The Yes Men
L'avis de Mediafilm
Dans la veine des récents documentaires engagés THE CORPORATION de Mark Achbar, Jennifer Abbott et Joel Bakan et THE TAKE d'Avi Lewis et Naomi Klein, THE YES MEN s'emploie à dénoncer les dérives de la mondialisation de l'économie, empruntant au premier film son humour narquois et au deuxième son constat des conséquences désastreuses des politiques de certaines instances internationales sur des populations locales. Faisant montre d'un aplomb peu commun, Andy Bichlbaum et Mike Bonanno délivrent leur message altermondialiste de façon fort originale et mordante, recourant à des stratagèmes énormes et souvent grossiers pour provoquer une réflexion salutaire chez des décideurs souvent déconnectés de la réalité. Or, il est pour le moins inquiétant de constater que ces derniers ne s'aperçoivent même pas qu'ils sont les dindons de la farce, se laissant berner par l'apparence de respectabilité des deux militants iconoclastes. De facture rugueuse, THE YES MEN comporte quelques longueurs et effets répétitifs, en plus de tracer un portrait plutôt partiel de Bichlbaum et Bonanno. Hormis ces réserves, le film a le mérite d'être en même temps divertissant et propice à une nécessaire réflexion, souvent par l'absurde, sur des enjeux cruciaux pour l'avenir de l'humanité.
Synopsis
Les activistes américains Andy Bichlbaum et Mike Bonanno ont lancé un site Internet satirique dénonçant les positions de l'Organisation mondiale du commerce. Mais comme la mise en page ressemble à s'y méprendre à celle du véritable site de l'organisme, les deux concepteurs reçoivent bientôt des invitations pour participer à diverses conférences économiques à travers le monde. Voyant là une occasion inespérée de véhiculer leur message anti-corporation, les deux compères se font donc passer pour des représentants de l'OMC et, durant leurs présentations, se livrent à des mises en scène farfelues ou absurdes. La préparation et l'exécution de ces gags subversifs est parfois entrecoupée de commentaires de sympathisants de Bonanno et Bichlbaum, dont le cinéaste Michael Moore.
Année
2003Genre
DocumentaireOrigine
États-Unis