
Osama
100% est d'accord avec la cote



Osama
100% est d'accord avec la cote
L'avis de Mediafilm
Il n'est sans doute pas étonnant que le premier film tourné en Afghanistan depuis la fin de la guerre ranime le spectre, encore tout frais, du joug de la loi islamique imposée par les talibans. Ce faisant, Siddiq Barmak, par le biais du regard terrifié d'une enfant, révèle au quotidien la piètre condition du peuple afghan, et spécialement des femmes, aux prises avec un régime de terreur. La répression violente d'une manifestation de chômeuses, en ouverture du film, impose d'emblée le ton du constat accablant qui s'ensuit. Reposant tantôt sur un réalisme proche du documentaire, tantôt sur une poésie désenchantée, OSAMA évoque sobrement les contrôles policiers abusifs, l'endoctrinement religieux des enfants dans les écoles publiques, ou encore l'emprisonnement arbitraire (et le mariage forcé) des femmes. Par ailleurs, l'héroïne, contrainte d'intégrer un univers masculin, constitue un relais intéressant entre les mondes des hommes et des femmes, qui semblent a priori hermétiquement séparés. Cela dit, si le courage indéniable du film force l'admiration, l'ensemble accuse toutefois une certaine tendance démonstrative, dans sa façon d'insister sur la fatalité qui s'abat sur la protagoniste. Recrutés dans les environs de Kaboul, les comédiens non professionnels font montre de naturel, la jeune Marina Golbahari étant particulièrement mémorable.

Synopsis

À Kaboul, peu après l'accession au pouvoir des talibans, une jeune fille de douze ans et sa mère se retrouvent sans emploi lorsque les autorités ferment l'hôpital où elles travaillaient secrètement. Privées d'accompagnateurs dans leurs déplacements et interdites de travail, les deux femmes constatent leur grande précarité. En désespoir de cause, la mère décide alors de déguiser sa fille en garçon, sollicitant la complicité d'un épicier pour lui donner un emploi. Mais la jeune fille, qui se fait appeler Osama, est aussitôt enrôlée de force dans une école religieuse, où sa réelle identité est constamment mise en doute par ses camarades. Démasquée à la suite d'une altercation, la jeune fille est condamnée à épouser un vieux mollah et à partager la vie cloîtrée de ses trois autres épouses.
Année
2003Genre
Drame socialDurée
83 min.Origine
AfghanistanInformation
Genre
Drame social
Année
2003
Durée
83 min.
Réalisation
Pays
Afghanistan
Irlande
Japon
Distribution
TVA-Films