L'avis de Mediafilm

Cette deuxième production, tournée d'après le nouveau et révolutionnaire procédé de Fred Waller, est une invitation au voyage. Un beau voyage sur les deux continents, Europe et Amérique, auquel hélas se mêle une fade intrigue. Le montage rapide de la pellicule nous entraîne à leur suite en une expédition éclair qui manque un peu d'unité. Deux séquences illustrent brillamment le procédé cinerama: une descente vertigineuse en toboggan où le spectateur a réellement l'impression d'être de la partie et une envolée dans les régions supersoniques à bord d'un jet. Mais les impressions ressenties excitent surtout les nerfs et les canaux semi-circulaires. Bien qu'il n'offre pas l'attrait de la nouveauté du précédent, que l'élément stéréophonique laisse encore à désirer, qu'on y remarque la même difficulté de réajustement des trois caméras sur l'écran, ce spectacle mérite d'être vu car il constitue un intéressant voyage, au siècle de la vitesse, qui enrichira le sens de la vue sinon l'intelligence.

Texte paru en 1955-56