Évocation de la carrière et des amours de Rudolf Valentino, vedette du cinéma muet. Traitement fantaisiste et complaisant. Accumulation gratuite d'effets baroques. Interprétation artificielle.
Le goût de Ken Russell pour le baroque et l'excès s'est donné encore une fois libre cours dans cette évocation de la carrière d'une idole cinématographique des années 1920. Les effets habituels du réalisateur, tout en s'accordant assez bien avec le style kitsch du milieu et de l'époque évoqués, s'accumulent cependant dans une surenchère artificielle qui apparaît somme toute peu convaincante. On a exploité avec à propos les dons de danseur de Rudolf Nureyev, mais son talent d'acteur reste encore à prouver.
Texte : Robert-Claude Bérubé