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Un Crime au Paradis

Fr. 2000. Comédie dramatique de Jean Becker avec Jacques Villeret, Josiane Balasko, André Dussollier. En 1980, un fermier qui veut tuer sa détestable épouse soutire à un brillant avocat la recette du crime parfait. Scénario solide, librement inspiré du film "La Poison" de Sacha Guitry. Dialogues d'un humour noir réjouissant. Réalisation discrète. Interprétation de qualité.

Général
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Un Crime au Paradis (Un Crime au Paradis)

Général Général

Fr. 2000. Comédie dramatique de Jean Becker avec Jacques Villeret, Josiane Balasko, André Dussollier.

En 1980, un fermier qui veut tuer sa détestable épouse soutire à un brillant avocat la recette du crime parfait. Scénario solide, librement inspiré du film "La Poison" de Sacha Guitry. Dialogues d'un humour noir réjouissant. Réalisation discrète. Interprétation de qualité.

En 1980, sur une ferme du Midi appelée Le Paradis, Jojo Braconnier vit une existence infernale avec son épouse Lulu, une ivrogne méchante comme une teigne. Tout le village sympathise avec Jojo, surtout son ex-institutrice, à qui il confie tout. Un soir, à la télé, le fermier voit un brillant avocat, Maître Jacquard, qui a obtenu l'acquittement de plusieurs meurtriers. Il va alors le consulter en prétendant avoir tué Lulu, parvenant ainsi à soutirer au juriste la recette du crime parfait. Et le lendemain soir, suivant les conseils de l'avocat, Jojo provoque une dispute au terme de laquelle il tue accidentellement sa femme, en ignorant toutefois que celle-ci tentait au même moment de l'empoisonner. Habilement défendu par Maître Jacquard, le fermier s'en tire avec une peine minimale.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Si on considère UN CRIME AU PARADIS comme un remake du film LA POISON de Sacha Guitry (1951), il y a lieu d'être déçu. Car l'humour grinçant de l'oeuvre originale se trouve passablement édulcoré dans ce nouvel opus de Jean Becker, qui rappelle davantage son sympathique LES ENFANTS DU MARAIS que son machiavélique L'ÉTÉ MEURTRIER. En outre, dans LA POISON, le mari incarné par Michel Simon se révélait bien plus cynique et roué que celui, plus bonasse et timoré joué par Jacques Villeret. Mais puisque le film de Becker se veut librement inspiré de celui de Guitry, il convient de le juger comme une oeuvre plus autonome qui possède ses qualités propres. À savoir un scénario bien construit, une réalisation discrète mais efficace, et surtout des dialogues d'un humour noir réjouissant, surtout lors de la savoureuse première scène entre le fermier et l'avocat. Certains argueront que le contexte campagnard présenté dans le film relève du cliché, tout comme la décision un peu artificielle de situer l'action en 1980, histoire de faire peser sur le protagoniste la menace de la peine de mort, abolie en France l'année suivante. Mais dans l'ensemble, il s'agit d'un divertissement fort agréable, bien servi par une interprétation de qualité.

Texte : Louis-Paul Rioux

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