É.-U. 1998. Comédie satirique de John Waters avec Edward Furlong, Christina Ricci, Lili Taylor. Un jeune photographe issu d'un milieu prolétaire connaît la célébrité grâce à une exposition de ses oeuvres à Manhattan. Satire sans grand mordant du milieu des amateurs d'art contemporain. Gags souvent faciles. Réalisation assez énergique. Interprétation appuyée.
Un jeune photographe issu d'un milieu prolétaire connaît la célébrité grâce à une exposition de ses oeuvres à Manhattan. Satire sans grand mordant du milieu des amateurs d'art contemporain. Gags souvent faciles. Réalisation assez énergique. Interprétation appuyée.
On peut adresser bien des reproches à John Waters, mais le cinéaste a au moins le mérite de demeurer fidèle à lui-même. Mais bon, cela ne garantit en rien la réussite de chacun de ses films, bien au contraire. Dans Pecker, le cinéaste s'amuse à confronter son petit monde habituel de marginaux paumés avec l'univers des amateurs d'art contemporain de Manhattan. Cela aurait pu donner lieu à une satire décapante d'une certaine faune d'intellectuels snobs et branchés, mais le trait est tellement caricatural, tellement grossier, que le film ne parvient jamais à dépasser le niveau d'une farce puérile et sans mordant. Jamais à court de personnages grotesques et de gags faciles, Waters ne parvient pourtant pas à susciter le rire ou l'étonnement, tant sa nouvelle production sent le réchauffé. Même avec une durée de seulement 87 minutes, le film devient vite lassant. Le réalisateur s'efforce pourtant d'injecter de l'énergie dans la réalisation, mais l'ensemble tourne à vide. L'interprétation s'avère appuyée.
Texte : Martin Girard