É.-U. 2002. Drame de moeurs de Scott Kalvert avec Stephen Dorff, Brad Renfro, Fairuza Balk. En 1958, à Brooklyn, le frère du chef d'un gang de rue s'éprend de la soeur d'un membre d'un clan rival qui cherche à dominer le quartier. Scénario chargé et aux airs de déjà vu. Réalisation vigoureuse mais aux effets visuels mal contrôlés. Interprétation compétente.
En 1958, à Brooklyn, le frère du chef d'un gang de rue s'éprend de la soeur d'un membre d'un clan rival qui cherche à dominer le quartier. Scénario chargé et aux airs de déjà vu. Réalisation vigoureuse mais aux effets visuels mal contrôlés. Interprétation compétente.
Non mais honnêtement, quelle est la pertinence d'un tel film? Bien qu'inspiré des mémoires du coscénariste Paul Kimatian, le récit ne parvient absolument pas à renouveler un sujet porté maintes fois au grand écran. De plus, le scénario multiplie les enjeux dramatiques, mais ceux-ci sont mal intégrés et inégalement développés, à commencer par une peu convaincante idylle à la WEST SIDE STORY. Par ailleurs, la reconstitution d'époque n'apparaît jamais vraiment crédible, en raison d'un décor entièrement construit en studio qui ne réussit pas à rendre l'atmosphère vibrante et enfiévrée du Brooklyn de la fin des années 1950. Et si la mise en scène de Scott Kalvert (l'inégal THE BASKETBALL DIARIES) ne manque pas de vigueur, il faut déplorer son abus des ralentis ainsi que certains effets de montage gratuits qui créent plus de confusion qu'autre chose. Enfin, les personnages sont tous des clichés ambulants, qui débitent des répliques rarement inspirées. Dans les circonstances, les jeunes interprètes parviennent tout de même à leur conférer une certaines présence.
Texte : Louis-Paul Rioux