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Une Affaire de goût

Fr. 1999. Drame psychologique de Bernard Rapp avec Jean-Pierre Lorit, Bernard Giraudeau, Florence Thomassin. Un grand industriel engage un goûteur personnel et développe avec lui un étrange jeu de fascination mutuelle. Tensions psychologiques rendues avec finesse et subtilité. Histoire traitée de façon prévisible. Réalisation soignée mais sage. Interprètes remarquables.

Général
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Une Affaire de goût (Une Affaire de goût)

Général Général

Fr. 1999. Drame psychologique de Bernard Rapp avec Jean-Pierre Lorit, Bernard Giraudeau, Florence Thomassin.

Un grand industriel engage un goûteur personnel et développe avec lui un étrange jeu de fascination mutuelle. Tensions psychologiques rendues avec finesse et subtilité. Histoire traitée de façon prévisible. Réalisation soignée mais sage. Interprètes remarquables.

Année :
Durée :
Réalisation :
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Distributeur :
Remstar
Frédéric Delamont, un grand industriel excentrique, phobique et soi-disant sujet à plusieurs allergies alimentaires, fait la connaissance de Nicolas Rivière, un serveur intérimaire dans un restaurant. Quelques jours plus tard, il lui offre un poste de goûteur personnel. Nicolas ne peut résister ni à l'attrait de l'aventure, ni au salaire mirobolant qui lui est proposé. Il accepte donc la proposition de Frédéric, en dépit de la méfiance instinctive qu'inspire cette situation à son amie Béatrice. Progressivement, le jeune homme devient l'ami et le confident de son nouveau patron. Mais leur relation professionnelle évolue en un étrange jeu de fascination mutuelle qui s'avérera dangereux, voire destructeur.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Journaliste et animateur à la télévision, Bernard Rapp signe ici son deuxième long métrage. Comme dans Tiré à part, il y explore les limites du pouvoir sur fond de drame policier. Le sujet, au départ, comporte tous les ingrédients pour faire lever la pâte. Or, l'objectif n'est qu'à moitié atteint. Les manipulations psychologiques progressives, diverses, habiles, exercées par l'industriel sur son employé pour en faire son esclave, puis son double, de même que l'homosexualité larvée de leur relation, sont rendues avec finesse et intelligence. La descente aux enfers de l'ancien serveur, jusqu'à la perte absolue de sa dignité, est également exposée avec une limpidité clinique qui sert bien l'ensemble. Il reste que, même captivant en soi, le sujet n'est pas neuf et son traitement non plus. D'une part, le montage plaque des scènes du procès de Nicolas, de son traitement en clinique et de ce qui l'y a mené, en alternances prévisibles, voire académiques, ce qui a pour effet d'alourdir le récit. D'autre part, une telle histoire mériterait d'aller au bout de sa cruauté, de façon à mettre en scène des affrontements dramatiques nettement plus intenses. Heureusement, par leur jeu brillant et nuancé, Bernard Giraudeau et Jean-Pierre Lorit font souvent oublier ces lacunes.

Texte : Anne-Marie Cloutier

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