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Le Quai (Zhantai)

Chin. 2000. Chronique de Jia Zhang-ke avec Wang Hongwei, Yang Tian-yi, Zhao Tao. En Chine, de 1979 à 1989, les membres d'une troupe de théâtre de province tentent de s'adapter à l'occidentalisation de leur pays. Tableau social éloquent nourri de détails significatifs. Rythme délibérément léthargique. Suite de plans fixes composés avec minutie. Interprètes peu expressifs. (sortie en salle: 4 septembre 2008)

Général
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Le Quai (Zhantai)

Général Général

Chin. 2000. Chronique de Jia Zhang-ke avec Wang Hongwei, Yang Tian-yi, Zhao Tao.

En Chine, de 1979 à 1989, les membres d'une troupe de théâtre de province tentent de s'adapter à l'occidentalisation de leur pays. Tableau social éloquent nourri de détails significatifs. Rythme délibérément léthargique. Suite de plans fixes composés avec minutie. Interprètes peu expressifs. (sortie en salle: 4 septembre 2008)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
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Distributeur :
Les Films Séville
Dans la petite ville campagnarde de Fenyang, en 1979, une compagnie de théâtre présente des spectacles à la gloire de Mao, disparu trois ans plus tôt. Au sein de la troupe, Chang Jun entretient une liaison avec la jeune Zhong Pin, tandis que l'amie de celle-ci, Ruijuan, repousse les avances discrètes de l'indolent Cui Minliang. À la suite de récentes réformes, la Chine commence à s'occidentaliser. En conséquence, la troupe se fait couper ses subventions et doit se résigner à la privatisation. Peu à peu, les pièces de propagande font place aux spectacles de musique pop et de danse, présentés en tournée devant des foules rachitiques. Si Minliang et Jun tiennent le coup, Zhong Pin disparaît un jour sans laisser de traces et Ruijuan quitte ses amis pour devenir douanière.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Réalisé en 1997, Xiao Wu, Artisan pickpocket, le premier long métrage de Jia Zhang-ke, n'a pas été distribué en salles au Québec et ce, en dépit de critiques enthousiastes à travers le monde. Les cinéphiles d'ici ont cependant droit à son opus suivant, l'autobiographique Platform, qui a également cumulé prix et éloges depuis sa présentation à Venise l'an dernier. Mais soyez prévenus, ce film adopte un rythme délibérément léthargique et ne possède pas de réelle progression dramatique, faisant se succéder sans repères temporels précis une suite de scènes où il ne se passe presque rien. Il en ressort pourtant un éloquent tableau social nourri de détails significatifs, qui rend compte des modes vestimentaires et des changements de mentalité dans un pays sortant de son isolement idéologique pour accéder progressivement à l'économie de marché. Minimaliste, la mise en scène privilégie les plans fixes minutieusement composés qui captent les protagonistes presque toujours à distance. En revanche, de façon assez hardie, c'est le fond sonore qui relaie le plus de contenu informatif, par le biais de discours politiques ou de communiqués transmis par des haut-parleurs. Les acteurs se montrent peu expressifs, épousant en cela le ton et l'esprit de l'oeuvre.

Texte : Louis-Paul Rioux

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