É.-U. 1997. Drame policier de Peter O'Fallon avec Christopher Walken, Sean Patrick Flanery, Jay Mohr. Quatre fils de familles aisées enlèvent un ex-mafioso pour le contraindre à retrouver les ravisseurs de la soeur de l'un d'eux. Polar tortueux reprenant des recettes connues. Certains développements superflus. Réalisation vive et adroite. Interprètes convaincus.
Quatre fils de familles aisées enlèvent un ex-mafioso pour le contraindre à retrouver les ravisseurs de la soeur de l'un d'eux. Polar tortueux reprenant des recettes connues. Certains développements superflus. Réalisation vive et adroite. Interprètes convaincus.
Ce petit polar indépendant se rajoute à deux listes déjà trop longues. D'abord celle des films récents prenant pour argument dramatique un kidnapping, vrai ou faux (FARGO, A LIFE LESS ORDINARY, PALMETTO, EXCESS BAGGAGE, etc.). Ensuite celle des oeuvres qui tentent de reproduire, rarement avec succès, le ton et la manière Tarantino, cette façon de tempérer par l'humour les situations les plus violentes. Au surplus, la structure de SUICIDE KINGS s'inspire en partie de celle de RESERVOIR DOGS, tandis que les dialogues décalés imitent servilement ceux de PULP FICTION. Mais ce premier film de Peter O'Fallon est loin de posséder la rigueur narrative de ses modèles, certaines scènes se révèlant carrément superflues, alors que les coups de théâtre successifs dans la dernière partie finissent par lasser au lieu de captiver. La mise en scène fait toutefois fréquemment montre de vivacité et d'adresse, la scène initiale de l'enlèvement s'avérant particulièrement stressante. Christopher Walken est égal à lui-même dans un rôle familier pour lui et ses partenaires font preuve de beaucoup de conviction.
Texte : Louis-Paul Rioux