Jap. 1999. Science-fiction de Takao Okawara avec Takehiro Murata, Naomi Nishida, Mayu Suzuki. Le monstre Godzilla entre en lutte contre une entité extraterrestre qui menace les habitants de Tokyo. Empilement de situations absurdes. Péripéties d'un intérêt mitigé malgré quelques touches inventives. Trucages apparents. Interprétation fausse.
Le monstre Godzilla entre en lutte contre une entité extraterrestre qui menace les habitants de Tokyo. Empilement de situations absurdes. Péripéties d'un intérêt mitigé malgré quelques touches inventives. Trucages apparents. Interprétation fausse.
Après un séjour plus ou moins reluisant à Hollywood, Godzilla est de retour dans son Japon natal. C'en est donc fini du rêve américain et des rutilants trucages par ordinateur. Dans GODZILLA 2000, le dragon nippon retrouve son carton-pâte, son caoutchouc et sa fermeture Éclair dans le dos. Les vrais admirateurs de la longue série ne risquent pas d'être déçus par ce retour aux sources. Le film demeure parfaitement fidèle aux standards ultra kitsch du cinéma de monstre japonais. Ainsi, l'histoire est un empilement de situations absurdes qui confinent parfois au surréalisme. Cette affabulation puérile n'est pas dépourvue d'un certain charme, à condition bien entendu de prendre tout cela au énième degré. Tout compte fait, il y a sans doute plus de fantaisie et d'invention dans ce film que dans celui de Roland Emmerich. Malheureusement, GODZILLA 2000 devient rapidement répétitif et lassant, surtout que le récit avance à un pas aussi pesant que celui du monstre cracheur de feu. Les trucages s'avèrent à peine plus réussis que ceux des GODZILLA d'il y a vingt ans, tandis que les interprètes jouent aussi faux que possible (du moins d'après ce qu'on peut en juger dans la version doublée en anglais).
Texte : Martin Girard