Can. 2000. Drame psychologique de John Greyson avec Sarah Polley, Brendan Fletcher, Diane Ladd. Dans une ville, à une même époque, les tribulations d'un jeune couple et d'un autre d'âge mûr qui sont en fait le même. Exercice de style narratif plutôt stérile sur le plan de l'émotion. Scénario reposant trop sur les non-dit et sur un symbolisme creux. Ambiance morose. Comédiens talentueux et sincères.
Dans une ville, à une même époque, les tribulations d'un jeune couple et d'un autre d'âge mûr qui sont en fait le même. Exercice de style narratif plutôt stérile sur le plan de l'émotion. Scénario reposant trop sur les non-dit et sur un symbolisme creux. Ambiance morose. Comédiens talentueux et sincères.
Le réalisateur torontois de Zero Patience, Lilies et Uncut s'attaque pour la première fois à un long métrage où il n'est pas question de relations homosexuelles. Le cinéaste a puisé son sujet dans un roman américain qu'il adapte à l'écran avec beaucoup d'application. Le résultat n'en demeure pas moins décevant. Le film raconte en parallèle, mais dans un même espace-temps, le début et la fin de la vie d'un couple. Cette confrontation de deux époques charnières dans une relation amoureuse ne produit ni l'émotion, ni la profondeur psychologique attendues. Au contraire, l'exercice apparaît plutôt stérile, étouffé qu'il est par un traitement qui repose trop sur les non-dit et sur un symbolisme plus prétentieux qu'éloquent. Il en résulte un film qui distille un certain ennui, à l'image de la morosité du climat dans lequel baigne ce drame qui prend bien son temps pour aboutir nulle part. Des interprètes de talent se prêtent au jeu avec une sincérité palpable, mais sans parvenir pour autant à nous intéresser vraiment au sort de leurs personnages.
Texte : Martin Girard