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Merci pour le chocolat

Fr. 2000. Drame psychologique de Claude Chabrol avec Isabelle Huppert, Anna Mouglalis, Jacques Dutronc. À la recherche de ses origines, une jeune pianiste côtoie la famille d'une femme d'affaires dont l'amabilité cache une redoutable perversité. Suspense désamorcé au profit d'une intrigante étude psychologique. Mise en scène raffinée et subtile. Performance de haut vol d'I. Huppert.

Général
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Merci pour le chocolat (Merci pour le chocolat)

Général Général

Fr. 2000. Drame psychologique de Claude Chabrol avec Isabelle Huppert, Anna Mouglalis, Jacques Dutronc.

À la recherche de ses origines, une jeune pianiste côtoie la famille d'une femme d'affaires dont l'amabilité cache une redoutable perversité. Suspense désamorcé au profit d'une intrigante étude psychologique. Mise en scène raffinée et subtile. Performance de haut vol d'I. Huppert.

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Remstar
Récompenses
Marie-Claire Muller, surnommée Mika, est PDG des chocolats Muller à Lausanne. Elle épouse pour la deuxième fois le pianiste virtuose André Polonski, qui s'était marié entre-temps avec Lisbeth, morte il y a quelques années dans un mystérieux accident de voiture. De son côté, l'étudiante en piano Jeanne Pollet apprend par hasard qu'elle a failli être échangée le jour de sa naissance avec Guillaume, le fils d'André et Lisbeth. Intriguée, la jeune femme se rend chez les Polonski, où on l'accueille chaleureusement. André entreprend même de lui faire travailler son piano, ce qui déplaît à Guillaume, qui voit en elle une rivale. Mais bientôt, Jeanne découvre que sous des dehors d'extrême gentillesse, Mika est en réalité une femme d'une redoutable perversité.

L’AVIS DE MEDIAFILM

À l'occasion de son cinquante-deuxième long métrage pour le cinéma, Claude Chabrol retrouve la psychanalyste Caroline Éliacheff, sa coscénariste de LA CÉRÉMONIE. Cette fois, les auteurs proposent un exercice de style audacieux qui risque d'en désarçonner plus d'un. Construit avec une rigueur exemplaire, le récit semble tout naturellement converger vers le suspense attendu. Mais curieusement, celui-ci se trouve en bout de course désamorcé, au profit de l'étude du cas pathologique intrigant d'une femme ayant bâti sa vie sur les apparences et qui a développé des aptitudes pour le mal absolu. Du coup, le mystère sur la plausible filiation entre la jeune pianiste et le célèbre musicien se révèle une fausse piste, savamment entretenue par des dialogues finement ciselés et lourds de sens. Le cinéaste vétéran offre une mise en scène raffinée et subtile, sa caméra glissant avec élégance dans les intérieurs feutrés d'une grande bourgeoisie suisse policée à l'extrême et rongée par l'ennui. Complice de longue date de Chabrol, Isabelle Huppert livre une performance de haut vol dans un rôle complexe, et ses partenaires sont tous dirigés avec doigté.

Texte : Louis-Paul Rioux

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