G.-B. 1997. Drame social de Jim Sheridan avec Daniel Day-Lewis, Emily Watson, Brian Cox. Après des années en prison, un membre de l'IRA doué pour la boxe ne tarde pas à croiser le fer avec ses anciens complices. Scénario légèrement schématique mais néanmoins prenant. Réalisation à la fois sensible et musclée. Interprétation superbe.
Après des années en prison, un membre de l'IRA doué pour la boxe ne tarde pas à croiser le fer avec ses anciens complices. Scénario légèrement schématique mais néanmoins prenant. Réalisation à la fois sensible et musclée. Interprétation superbe.
Après le succès critique et populaire du poignant In the Name of the Father, réalisé en 1993, Jim Sheridan décide ici de poser un second regard sur la crise qui déchire l'Irlande du Nord. Le cinéaste d'origine dublinoise prêche en faveur d'une réconciliation entre protestants et catholiques à travers une intrigue où il critique sévèrement les tenants de la ligne dure au sein de l'IRA. Mais le cinéaste ne semble pas intéressé à décrire en détails les coulisses politiques du conflit, préférant s'attacher au sort de quelques personnages qui, loin des cercles du pouvoir, se battent pour survivre dans un climat de haine. En fait, The Boxer est d'abord et avant tout une histoire d'amour et de courage individuel. Le scénario est peut-être un peu schématique, tant sur le plan sociologique que psychologique, mais il n'en demeure pas moins assez prenant dramatiquement. La réalisation est rigoureuse et musclée, tout en se montrant attentive aux drames intérieurs des personnages. Daniel Day-Lewis livre une performance superbement intense, tandis qu'Emily Watson parvient à émouvoir d'un seul regard.
Texte : Martin Girard