É.-U. 1996. Comédie de moeurs de Dana Lustig avec Illeana Douglas, Paulina Porizkova, Julie Warner. Lassées des remarques de leurs parents, trois jeunes femmes au bord de la trentaine décident de se dénicher un mari d'un jour à Las Vegas. Portrait critique de l'image de la femme. Discours peu novateur mais sympathique. Mise en scène dépouillée. Interprétation en finesse d'I. Douglas.
Lassées des remarques de leurs parents, trois jeunes femmes au bord de la trentaine décident de se dénicher un mari d'un jour à Las Vegas. Portrait critique de l'image de la femme. Discours peu novateur mais sympathique. Mise en scène dépouillée. Interprétation en finesse d'I. Douglas.
Pour son premier long métrage, Dana Lustig propose un film qui se laisse regarder avec un plaisir certain. Le cynisme y est omniprésent et la réflexion sur la crise de la trentaine sincère. Par contre, le récit s'appuie sur une série de situations peu originales car la réalisatrice n'a pas su donner à son film une approche novatrice. De plus, les clichés et les éternels discours sur le mariage et la sexualité ont ici tendance à trop se multiplier. Or l'interaction sympathique entre les personnages et les interprétations solides de Illeana Douglas et Julie Warner ont raison des lourdeurs et parviennent à donner à Wedding Bell Blues une certaine chaleur. Au coeur de la mise en scène très sobre de Lustig, il y a l'apparence physique des protagonistes. La réalisatrice cherche par là à souligner l'obsession de l'image de la femme dans la société et dans les rapports homme-femme. Dans ce même esprit, la représentation de Las Vegas comme le royaume du futile, du clinquant et du paraître est assez réussie.
Texte : Carlo Mandolini