Can. 1998. Drame psychologique de Léa Pool avec Karine Vanasse, Miki Manojlovic, Pascale Bussières. En 1963, dans un quartier populaire de Montréal, les difficiles expériences familiales et sentimentales d'une adolescente. Récit attachant mais parfois dérangeant. Forte teneur autobiographique. Réalisation d'une belle simplicité. Jeu plein d'aisance de K. Vanasse. (sortie en salle: 12 février 1999)
En 1963, dans un quartier populaire de Montréal, les difficiles expériences familiales et sentimentales d'une adolescente. Récit attachant mais parfois dérangeant. Forte teneur autobiographique. Réalisation d'une belle simplicité. Jeu plein d'aisance de K. Vanasse. (sortie en salle: 12 février 1999)
De l'aveu même de Léa Pool, EMPORTE-MOI est à ce jour son film le plus autobiographique. La réalisatrice, qui a vécu son adolescence en Suisse, a toutefois choisi de transposer l'action dans le Québec du début des années 60, d'une part pour affirmer son sentiment d'appartenance à sa terre d'adoption, d'autre part pour traiter avec la bonne distance une période tourmentée de sa vie. La formation de la personnalité à travers la recherche de modèles, la quête de l'identité sexuelle, la tendresse pour une mère dévouée mais surmenée, la révolte face à un père inadéquat qui exige néanmoins le respect, tels sont les thèmes abordés dans ce film attachant bien que parfois dérangeant. La mise en scène s'avère d'une grande simplicité, plutôt inhabituelle chez une cinéaste reconnue pour ses expériences formelles. On reconnaît cependant la qualité de ses images et son style particulier lors de quelques passages plus introspectifs. La jeune Karine Vanasse joue avec une aisance et une fraîcheur étonnantes, faisant montre d'un talent à surveiller de très près. (Louis-Paul Rioux)
Texte : Louis-Paul Rioux
Lawrence Van Gelder - New York Times
Propelled by a captivating wrenching performance by Karine Vanasse (...), the heartfelt SET ME FREE is simultaneously an insightful family portrait, a homage to the French New Wave and a testament to the potential of film to shape and redeem life.
Georges Collard - ROC
Il faut se garder de voir dans l'héroîne un modèle. Il s'agit plutôt d'une individualité, qui pourra amener à des conclusions positives ou négative. Mais la réalisatrice ne semble tricher (...), elle transmet honnêtement une expérience vécue.
Louise Blanchard - Le Journal de Montréal
Même si elle pêche par certaines longueurs, cette chronique du passage de l'enfance à l'adolescence apparaît pourtant plus forte, plus éclatée, plus fourmillante de vie. Y contribue (...) la performance de la jeune actrice (...) d'une sensibilité renversante.
Luc Perreault - La Presse
Léa Pool (...) transforme le moi recréé pour l'adapter non seulement aux trait physiques de [sa] jeune actrice, mais aussi à sa personnalité. Il en résulte un personnage d'Hanna vivant, coloré, attachant et nullement assujetti au modèle original.
Brendan Kelly - Variety
There is a lyricism to the material that's quite captivating and, though it's small story, it's hard not to be moved by this classic narrative about a girl's discovery of the emotional complexities of adult interaction.
Odile Tremblay - Le Devoir
C'est le rythme, la fraîcheur des personnages, la finesse des dialogues qui donnent au film sa riche texture dans ce Québec das années 60 renaissant de ses cendres avec les inévitables musiques du temps et un montage sonore très inspiré.