É.-U. 1995. Comédie de Woody Allen avec Woody Allen, Mira Sorvino, F. Murray Abraham. Le père adoptif d'un garçon très intelligent découvre que la mère biologique de l'enfant est une prostituée plutôt gourde. Humour savamment ironique. Personnages subtilement dépeints. Réalisation légère. Interprétation savoureuse.
Le père adoptif d'un garçon très intelligent découvre que la mère biologique de l'enfant est une prostituée plutôt gourde. Humour savamment ironique. Personnages subtilement dépeints. Réalisation légère. Interprétation savoureuse.
Dans un désordre néanmoins très organisé, on retrouve dans ce dernier film de Woody Allen toutes ses préoccupations oedipiennes, son humour savamment ironique et ses personnages subtilement dépeints. Il semble loin le tourment de CRIMES AND MISDEMEANORS et de HUSBANDS AND WIVES. Sa réalisation est incidemment plus légère, comme si Allen se départissait de l'influence d'Ingmar Bergman qui a marqué ses derniers films pour retrouver la naïveté de la comédie satirique qui caractérise ses premières réalisations. Son assemblage de deux niveaux de réalité est parfaitement réussi. Le réalisateur récupère avec invention la mythologie grecque, l'adaptant entièrement à son propos. Quelques répliques savoureuses s'adressent aux initiés, notamment en ce qui a trait à ses récents démêlés conjugaux et judiciaires. Comme toujours chez Allen, les acteurs sont enthousiastes et irréprochables. Dans le rôle de la mère biologique, Mira Sorvino s'avère une découverte importante, alors qu'Allen reprend son personnage névrotique avec une belle désinvolture.
Texte : Martin Bilodeau
Geneviève Praplan - Ciné-Feuilles
(...) on rit dans ce portrait de nos amours, de notre besoin de nous projeter dans nos enfants, de nos désirs d'autre chose, toujours inassouvis. On rit et on se contemple. Le miroir que nous tend Woody Allen ne manque jamais de perspicacité.
Marie-Noëlle Tranchant - ROC
Une comédie extrêmement réussie, étourdissante d'inventions et de drôleries. Une des trouvailles les plus savoureuses est l'introduction (...) d'un choeur antique. (...) le personnage de "blonde stupide", typique de la comédie américaine, est admirablement joué par Mira Sorvino.
Mira Sorvino - The Guardian
"I was very nervous to be working with one of my heroes, because I had read his book Without Feathers when I was 12 and became an instant acolyte. Linda is a great comedic character and I certainly don’t regret playing her."
Pascal Mérigeau - Le Monde
Janet Maslin - The New York Times
(...) MIGHTY APHRODITE remains witty, agile and handsomely made. Mr. Allen's New York, richly photographed by Carlo DiPalma, is again a vivid and surprising place, especially when described in classical terms ("Upon such time as he did spot her heading for the laundromat").
André Lavoie - Le Devoir
Le plaisir qui se dégage de MAUDITE APHRODITE provient de ce choc de la rencontre entre un petit-bourgeois new-yorkais et la plantureuse Linda. (...) une relation qui (...) prend des détours surprenants, égratignant la morale des bien-pensants, (...) avec de bonnes blagues salaces dont il a le secret.
Brian D. Johnson - Maclean's
The movie's most innovative gag involves a running commentary by a wisecracking Greek chorus (led by F. Murray Abraham). It is a truly inspired touch. Otherwise, the movie is a throwback to Allen's early physical comedy.
Pierre Murat - Télérama
(...) [Ce] n'est pas le meilleur Woody de ces dernières années. (...) Mais les scènes entre Lenny et Linda sont irrésistibles. Et le dénouement est dérisoire à souhait. Un dénouement digne de Lubitsch, qui évoque, aussi, ceux imaginés, jadis, par Marivaux.
Frédéric Bonnaud - Les Inrockuptibles
MAUDITE APHRODITE poursuit [la] réflexion sur l’illégitimité de l’artiste, désormais au cœur de l’œuvre d’Allen. En bon torturé du bulbe, constamment entre deux analyses, il se perçoit comme un imposteur, indigne de son succès, de ses femmes, de ses admirations.